Les députés ont procédé à la mise en place du bureau de la 6è législature le jeudi dernier au CICB sous la présidence de l’honorable Moussa Timbiné, président de l’Institution.
Deux jours après l’adoption du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les élus semblent décidés à accélérer les choses. Ce qui dénote la formation du bureau de l’Assemblée et des commissions de travail. La grande surprise a été la violation de la loi sur le genre. Bien vrai qu’elle a été respectée lors de la constitution des dossiers de candidature à l’élection législatives, mais une fois à l’Assemblée les hommes ont encore piétiné le genre féminin.
Ainsi sur les dix postes de vice-présidences, l’honorable Aïcha Belco Maïga, l’élue de Tessalit est la seule femme classée.
Même son de classe avec les secrétaires parlementaires car nous avons 2 femmes classées sur les dix postes aussi. Il s’agit des honorables Oumou Soumaré et Maïmouna Dramé. L’honorable Belco Samasekou a été élue 2 è questeur.
Sur les 23 élus que compte le bureau, on ne trouve que quatre femmes : Aïcha Belco Maïga, Oumou Soumaré, Maïmouna Dramé et Belco Samasekou, soit un taux de 2%.
Quant aux commissions de travail, elles ne comprennent que trois femmes, toutes des rapporteurs. Il s’agit des honorables Moussokoura Samaké désignée rapporteur de la Commission Santé, Fatoumata Aliou Touré, rapporteur de la Commission Finance et Oumou Coulibaly rapporteur de la Commission énergie et eau. La loi du genre n’a pas été respecté encore.
Dans la liste des membres devant siéger à la Haute cour de justice, 5 femmes sont retenues sur 18 membres. Il s’agit de l’honorable Kadidia Sangaré, Maïmouna Oueloguem, Djeneba Traoré, Mariam Dembélé et Awa Diakité.
L’honorable Haidara Aïcha Cissé est la seule femme qui préside une Groupe parlementaire, celui de MRD. L’honorable Adam Sidibé élue à Kati siégera au Parlement africain.
Les femmes ont été clouées par les hommes encore qui ont ignoré la loi sur le genre.
La loi sur le genre a été respectée par toutes les listes de candidats craignant le rejet de leur dossier par la Cour constitutionnelle. Malheureusement, cette même Cour na pas jugé nécessaire dinvalider ce bureau pour non-respect de la loi sur le genre.
En attendant, les pauvres femmes élues continuent à assister impuissamment à la prise en otage de leur droit par des hommes.
Seydou Diamoutené
Source : 22 septembre