Évoquant la question de la présence des forces étrangères de l’opération Barkhane et de la MINUSMA, qui fait des énormes émous au sein de l’opinion malienne, l’ancien premier ministre, Modibo Sidibé, interroge les autorités sur notre plan de sortie de crise. Qu’est-ce que nous faisons ? Qu’elle est notre projet fondamental de redressement du pays ? Le départ des forces étrangères de Barkhane et de la MINUSMA ne semble pas pour Modibo Sidibé la solution.
Il propose de trouver une réponse à la question de la capacité de reconstruction du système de défense et de sécurité nationale de manière que toute activité criminelle, tout irrédentisme et action terroriste trouve l’Etat du Mali devant lui. A l’en croire, cette construction dépend des Maliens. « C’est la solidité de cette reconstruction et son évolution des FAMa qui entrainera le dépérissement des forces étrangères », a indiqué Modibo Sidibé, qui pense que cette discussion doit-être portée par les autorités avec l’appui des populations.
L’ancien premier ministre estime, par ailleurs, que la formation de l’EUTEM qu’apporté à l’armée malienne n’est pas suffisante. Il faut que les gens comprennent que la sécurité est devenue un bien public, a-t-il dit. D’après lui, cette formation devait s’étendre sur le soutien à l’équipement et à l’opérationnalisation des FAMa jusqu’à ce que le Mali puisse rehausser son bouclier au diapason des autre pays de la sous-région. Pour lui toujours, si ce soutien est un accompagnement, c’est le Mali qui est à la barre, et c’est à l’autorité de reconstruire et de reprendre son système de défense et de sécurité. Il pense que le Mali doit trouver une réponse au type d’accompagnement qu’il veut avoir avec les forces étrangères. Et , conclut-il, c’est à partir de ce moment qu’il sera dans les alliances stratégiques, et non plus dans les coopérations que notre pays connait aujourd’hui.
Siaka DIAMOUTENE
Source : Maliweb