Dans le cadre des concertations initiées par le Conseil supérieur de la Diaspora (CSDM), son président Mohamed Chérif Haïdara et d’autres membres de l’Association ont reçu la semaine dernière une délégation des FARE AN KA WULI avec à sa tête son président Modibo Sidibé. C’était en présence de Boureïma Allaye Touré président du Conseil national de la société civile(CNSC). Les échanges ont porté sur les problèmes sécuritaires au Mali, la décrispation entre les leaders politiques et religieux, l’organisation de la diaspora dans les pays d’accueil, sa représentation dans les institutions de la République. Le tout pour trouver des solutions idoines aux problèmes que le Mali fait face actuellement.
En effet, il ressort de ladite rencontre que la diaspora malienne avec plus de 6 millions d’habitants a une part importante à prendre dans le redressement du Mali.
A l’issue d’une rencontre à huis clos entre les deux parties, les deux responsables ont fait des déclarations à la presse. Ainsi, le président des Fare An Ka Wuli, Modibo Sidibé s’est dit réjoui de cette rencontre. Avant de souhaiter un véritable projet de sortie de crise au Mali partagé par tous. Il a profité de l’occasion pour déplorer l’attaque du village d’Ogossagou dans le cercle de Bankass, le 23 mars 2019, ayant fait plus de 160 morts. Selon lui, l’Etat a, le devoir de protéger chaque malien et chaque malienne. Il a souhaité à ce que l’autorité de l’Etat puisse s’exercer sur toute l’étendue du territoire national. Il a invité les Maliens à se rassembler.
Pour la circonstance, l’ancien Premier ministre a mis l’accent sur l’impératif dialogue politique refondateur qui demeure aujourd’hui indispensable pour une sortie définitive de la crise dans notre pays. Selon lui, après tant de crispations au cours de ces dernières années, il appartient à tous les Maliens de s’écouter et de repartir sur de bonnes bases afin de consolider la paix et la stabilité au Mali. Car cela constitue une solution pérenne et appropriée pour tous les fils du pays.
Pour lui, le peuple malien ne cédera à aucune contrainte. « Les périls deviennent de plus en plus nombreux, le temps joue contre le Mali, il est clair que nous avons besoin d’engager un processus. On était venu discuter avec le CSDM qui représente la diaspora qui a une part importante à prendre dans ce redressement du Mali, parce que le Mali a besoin d’un projet, d’un programme de redressement sur tous les plans, c’est de cela qu’on était venu discuter. Nous avons trouvé des convergences, notre volonté commune est que le Mali ne reste pas dans cette situation que nous connaissons aujourd’hui, il y a un autre avenir possible », a déclaré Modibo Sidibé. Il a insisté sur un véritable dialogue refondateur pour une sortie de crise au Mali.
Pour sa part, le Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Chérif Mohamed Haïdara a aussi indiqué que le temps joue contre le Mali. A l’en croire, Modibo Sidibé a fait une saine appréciation de la situation qui prévaut au Mali actuellement. « Il a des propositions que le CSDM partage avec les Fare An Ka Wuli du président Modibo Sidibé. Pour la sortie de crise, il faut le dialogue refondateur, on n’a pas d’autre solution que ça. Personne ne pourra dire que je connais le Mali mieux que le président Modibo Sidibé », a-t-il dit. A ses dires, la diaspora malienne est plus de 6 millions d’habitants et contribue énormément à l’économie malienne.
Pour lui, la situation actuelle du pays est très préoccupante et les maliens doivent se mettre ensemble pour une union sacrée. Cela afin de proposer et chercher des solutions idoines à la crise. Pour le CSDM, l’initiative de Modibo Sidibé est aujourd’hui salutaire compte tenu du contexte, et l’ensemble des membres du conseil s’adhèrent totalement afin que la paix et la stabilité reviennent dans notre pays.
Cependant, cette nouvelle démarche permettra aux Maliens de se retrouver et de faire une table rase du passé pour promouvoir la paix et réconciliation au Mali.
Les deux personnalités se sont convenues sur la matérialisation de ce projet et signalent de se revoir prochainement pour approfondir leurs échanges afin de chercher des solutions idoines à la consolidation de la paix dans notre pays.
Dieudonné Tembely