Mois de ramadan : Le Front Populaire contre la vie chère démande à l’Etat et aux opérateurs économiques le respect de la parole donnée

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Des denrées alimentaire de première nécessité
Des denrées alimentaire de première nécessité

Le mois de ramadan commence dans notre pays dans quelques jours. Il est considéré comme le mois qui demande une double dépense dans les foyers de même qu’un mois d’entraide entre les musulmans. Pour permettre aux fidèles musulmans de passer ce mois béni de Dieu sans trop de souci et de difficulté, l’une des solutions passe par la baisse des prix des denrées de première nécessité. Est-ce le constat aujourd’hui au Mali ? Non, estime avec insistance le Front Populaire Contre la Vie Chère (FPCVC), qui lutte depuis une année pour la baisse des prix des denrées de première nécessité, afin que les populations vivent mieux. Selon le FPCVC, les prix des denrées de première nécessité sont en hausse excessive malgré l’exonération accordée par le gouvernement malien aux opérateurs économiques qui ont rassuré les populations et l’Etat malien qu’il n’y aura point de rupture d’approvisionnement du pays en denrées de première nécessité « malgré les sanctions de la CEDEAO et l’UEMOA contre notre pays ».

Au cours du point de presse animé le 30 mars 2022 à la Bourse du Travail, le FPCVC dénonce le non respect du maintien des prix des denrées de première nécessité par les commerçants qui flambent de jour en jour. Le front a invité, dans sa déclaration lue par sa présidente, Mme Mariam Koné, entourée du secrétaire général du Front, Mariam Diakité, et de Nouhoum Traoré, les commerçants et l’Etat à revoir leurs copies de gestion de la hausse des prix des denrées de premier nécessité pour soulager les populations maliennes.

Depuis un an,  souligne Mariam Koné, nous nous sommes réunis  au sein de ce mouvement citoyen appelé Front populaire contre la vie chère pour combattre la hausse des prix des denrées de première nécessité afin de soulager les Maliens, et nous continuerons à mener ce combat noble, pour que  chaque citoyen malien puisse vivre dignement.

Pour Koné Mariam, l’objectif dudit  point de presse  est non seulement de manifester  l’inquiétude du front quant à la flambée des prix, mais également d’appeler les opérateurs économiques et le Gouvernement  à une synergie d’actions pour alléger la souffrance des Maliens. Cela, pour apaiser les souffrances des populations durant le mois de carême qui débute au Mali dans quelques jours.

Cette année, indique la présidente du front,  le Mali entame le mois de carême dans un contexte très particulier. « En effet, nous reconnaissons  que notre pays est sous embargo depuis le 09 janvier dernier  et qui a des impacts négatifs sur la vie quotidienne du citoyen lambda. A cela s’ajoutent les crises sécuritaire et sanitaire.  Les effets de cet embargo se font sentir dans le panier de la ménagère qui est atteint de plein fouet. Les produits de première nécessité importés surtout sont devenus très chers dans les différents marchés pour la plupart des Maliens qui vivent au seuil de la pauvreté », a souligné Mariam Koné.  Malgré la subvention de 13 produits alimentaires par l’Etat malien, déplore Mariam Koné, le FPCVC constate avec beaucoup de regret et d’inquiétude, la flambée des prix des denrées de première nécessité dans les marchés de Bamako et à l’intérieur du pays.  Parmi ces produits subventionnés, cite avec mécontentement Koné Mariam,  figurent le sucre, le lait en poudre, l’huile  alimentaire, le  riz importé, entre autres. Elle a indiqué que le Front populaire pleure  que la subvention de ces produits alimentaires n’ait pas été sentie  sur les prix de ces produits cités. « Nous constatons que malgré le contexte actuel, la présence des denrées alimentaires n’est pas le problème, puisque convaincus que tant que la fluidité commerciale n’est pas interrompue, il y aura forcément des stocks. D’ailleurs, par voie de presse, nous avons appris que le Mali ne connaîtra pas de rupture de stock des produits alimentaires en cette période cruciale. Cependant, la baisse des prix des denrées alimentaires pose d’énormes problèmes dans notre pays », a martelé Mariam Koné avec déception.

Au regard de tous ces aspects négatifs qui noircissent  le bilan des autorités, préconise Mariam Koné, le  FPCVC recommande,  pour relever de le défi, à l’Etat d’être vigilent aux prix des produits alimentaires subventionnés ; aux opérateurs économiques de respecter leur engagement qu’ils ont pris auprès de l’Etat et de la population d’approvisionner le marché et surtout de veiller à la stabilité des prix ; à veiller à la baisse du prix de la viande ; aux Etats de la CEDEAO de respecter le droit des consommateurs en laissant véhiculer en toute liberté les produits de première nécessité et des médicaments dans l’espace, pour alléger la souffrance des millions de populations des pays membres de la CEDEAO qui observent le ramadan musulman et le carême chrétien.

Hadama B. FOFANA

Source: Lerepublicainmali

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