Ismaël Wagué, Malick Diaw, Sadio Camara alors que les fils du pays sont en train de se coucher tous les jours sous les balles de l’ennemi ? Ah ouais, c’est vrai ! Ils sont en train de profiter du pouvoir, eux aussi. Comme on dit, chacun à son tour chez le coiffeur.
Est-ce qu’un militaire patriote, qui a la dalle, qui a la rage, qui veut sauver son pays meurtri par les soi-disant terroristes, accepterait d’être ministre ou quoi que ce soit, sachant bien que sa mission première est de prendre les armes pour combattre l’ennemi. Regardez-les, des officiers de l’armée malienne ! Ne seraient-ils pas plus importants sur le terrain que dans un bureau, en train de profiter de la fraîcheur des climatiseurs, celle de l’argent non mérité et des voitures de luxe ?
On est attaqué de partout, des militaires meurent chaque jour. Que font-ils encore ici après avoir traité les généraux de tous les noms, car ces derniers faisaient pareille. Au lieu de faire des tapages à Bamako, au lieu de marcher comme un robot ou un criquet, au lieu de serrer la mine ici, c’est sur le champ de bataille qu’on a besoin d’eux. Vos tapages ne nous disent rien, qu’ils arrêtent la comédie. On a déjà tout compris. C’est la continuité de l’ancien régime et de toute la classe politique du système meurtrier. Qu’ils aillent faire l’homme au nord. Qu’ils aillent tuer les pseudo-terroristes par milliers. Ainsi, les Maliens seront fiers d’eux.
Qu’ils continuent de s’enrichir pendant qu’on nous tue au nord. Encore une fois, chacun a son tour chez le coiffeur. De la manière dont ils sont venus faire ce qu’on leur a demandé, d’autres arriveront et feront pareille.
Ils ne peuvent rien apporter dans un bureau, et n’apporteront rien. Des hommes, ils ne sont pas. Qu’ils prennent les armes et laissent l’argent et la belle vie. A Bamako, on est tous hommes. Leur campagne de communication afin de créer une légende autour d’eux ne marchera point. Sont-ils réellement des patriotes ? Rien n’est moins sûr.
De l’avis général, c’est de la merde tout ça ! Qu’ils prennent les armes et partent au front. N’importe quoi !
A.K.T
Source : Le Démocrate