Mopti : la dégradation de la situation sécuritaire entraîne la fermeture des écoles

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Près de 900 écoles ont été fermées au Mali dont plus de 525 établissements pour la seule région de Mopti. C’est le bilan dressé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance lors d’un point de presse ténu ce vendredi à Genève. L’organisation qui s’est intéressée à l’impact de l’insécurité dans le centre fait aussi savoir que 46 enfants sont morts lors de l’attaque d’Ogossagou dans le cercle de Bankass.

Selon des données collectées fin mars plus de 150 mille enfants ne vont pas à l’école dans la région de Mopti. Et près d’un tiers des écoles de cette région sont fermées en raison de l’insécurité. Pour le Fonds des Nations unies pour l’enfance, les fermetures de ces écoles sont liées à la détérioration générale de la sécurité au centre. D’autres facteurs cités comme le manque de matériel pédagogique ou l’absence d’enseignants, sont à la base de cette problématique.

Outre l’assassinat sans précédent de 46 enfants lors de l’attaque d’Ogossagou dans le cercle de Bankass, le 23 mars dernier, l’UNICEF se dit particulièrement préoccupée par l’augmentation du nombre de fermetures d’écoles.

L’UNICEF et ses partenaires préconisent la réouverture des écoles, chaque fois que les conditions le permettent. Selon le porte de l’UNICEF Christophe Boulierac, le gouvernement du Mali a également approuvé la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, qui l’engage à protéger et à poursuivre l’éducation dans les zones de conflits.

Cependant, l’Agence onusienne a affirmé être en collaboration avec le ministère de l’Éducation malienne afin de minimiser les impacts des conséquences de la crise au centre sur les écoles. Des sessions d’apprentissage sont offertes aux enfants touchés par le biais de mécanismes temporaires tels que des centres d’apprentissage communautaires informels.

Cette crise scolaire au centre préoccupe également les parents d’élèves. Pour les responsables de l’Association des Mères d’élèves à Mopti, c’est à « l’état de prendre ses responsabilités en sécurisant les écoles ». Selon eux, le gouvernement malien et ses partenaires devront multiplier les efforts pour sauver l’avenir de ces enfants à tout prix.

Source : Studio Tamani

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