Les villages de Sodongara et Ogossagou dans le cercle de Bankass ont été attaqués le week-end dernier par des hommes armés non identifiés. Des dizaines de personnes ont été tuées au cours de ces attaques. De nombreux déplacés et d’importants dégâts matériels ont été enregistrés. C’est dans ce contexte qu’une visite du Haut représentant du Chef de l’État pour le Centre Dioncounda Traoré est annoncée dans la région.
Ce sera le premier déplacement du Haut représentant du Chef de l’État pour le Centre depuis sa nomination à ce poste. Dioncounda Traoré devrait rencontrer les communautés de la région afin de trouver une solution à la crise sécuritaire.
En prélude à cette visite, l’émissaire du Haut représentant, l’ancien Premier ministre Django Sissoko, est arrivé ce lundi 17 février à Mopti. Une rencontre est prévue demain avec les autorités régionales administratives et la société civile au gouvernorat.
Cette visite du Haut représentant est annoncée alors que deux localités du cercle de Bankass ont été attaquées le week-end dernier. Il s’agit des villages Sodon-Gara et d’Ogossagou.
Dans ce dernier village, plus d’une trentaine de personnes ont été tuées par des hommes armés non identifiés. Plusieurs disparus, mais aussi des maisons et greniers incendiés. ” La localité est presque vide aujourd’hui. Les rares survivants de l’attaque sont toujours dans la psychose et souhaitent quitter le village”, a témoigné un habitant.
L’attaque contre le village de Sodongara quant à elle, s’est déroulée dans la nuit de samedi à dimanche. Elle a été perpétrée par des hommes armés à motos. Le bilan est de deux morts dont le chef du village. Plusieurs maisons ont été incendiées. La même localité avait été attaquée le 24 janvier dernier par des individus armés.
« La fréquence des attaques dirigées contre la localité d’Ogossagou prouve à suffisance une défaillance dans le système de défense de nos armées », analysent certains observateurs. Selon eux, les effectifs déployés pour la défense des localités en proie à l’insécurité sont insuffisants et manquent de moyens logistiques. Ils prônent “ plus de présence et de réactivité des forces armées dans ces zones”.
Source: Studio Tamani