Mot de la semaine : Alliance

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A moins d’une semaine de la date butoir du dépôt de candidature en vue des élections législatives, les partis politiques et associations s’activent sur le terrain pour constituer leurs listes. Cet exercice purement démocratique, donne lieu à des combinaisons qui laissent pantois plus d’un observateur de la scène politique malienne et poussent les plus téméraires à se poser un certain nombre de questions, parmi lesquelles, la question de l’existence de deux blocs, à savoir la Majorité et l’Opposition, censés animer la démocratie. Sur le terrain,  les alliances les plus récurrentes sont celles qui sont tissées entre le principal parti de l’Opposition, qui est l’URD et celui de la Majorité, le RPM.

Ces deux partis sont par endroits accompagnés par leur  éternel géniteur l’ADEMA. C’est pourquoi, il y a aucun doute, les trois plus grands partis se tailleront la part du lion au sortir de ces législatives. Faudrait-il qualifier une alliance RPM-URD de contre-nature ? En quoi ces deux partis, l’un socialiste et l’autre libéral et de surcroit les deux principaux partis de la Majorité et de l’Opposition,  pourraient-ils être proches ?

L’Alliance entre le RPM et l’URD, loin d’être incestueuse, est non seulement la preuve d’une certaine convergence de vue, mais aussi et surtout, semble répondre à la réalité politique du terrain.Ces deux partis ont en commun l’héritage de la gestion du pays par l’ADEMA. Et leurs cadres, au-delà de leurs positions, souvent antagoniques, selon qu’on soit de la majorité ou de l’opposition, partagent le bilan de la gestion du pays de1992 à 2002 et même au-delà. Donc, ce qui lie ces trois partis est plus fort que ce qui pourrait les diviser.

Face à ces trois mastodontes, les autres partis ne pourront réaliser que des scores peu flatteurs, juste pour leur survie politique. A côté de l’URD, du RPM et de l’ADEMA, l’ADP-Maliba du richissime opérateur économique, Aliou Boubacar Diallo, pourrait faire un bon score. Les secondes chances, comme au tiercé,  sont la CODEM de Housseyni Amion Guindo,  le parti de l’ex Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga, à savoir l’ASMA- CFP, le MPM de l’honorable Hadi Niangadou et les FARE Anka Wuli de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé pourraient améliorer leurs scores. Les partis qui seraient en perte totale de vitesse et qui seraient des gros outsiders, sont le CNID Faso Yiriwa Ton de Me Mountaga Tall, le MPR,  de Choguel K. Maiga, l’UDD de Tiéman Hubert Coulibaly, le PARENA de Tiébilé Dramé,  le YELEMA de Moussa Mara, le RpDM de Cheick Modibo Diarra, le SADI de Oumar Mariko. Tous les autres partis qui ne figurent pas sur cette liste n’auraient qu’une portion incongrue.

En somme, la bataille pour le contrôle de l’hémicycle est lancé et les trois grands partis sont en pôles position pour engrangés le maximum des résultats.

Youssouf Sissoko

Source : Inf@sept

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