Mot de la semaine : Répression

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La marche du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, FSD, de la Coalition des Forces Patriotiques, COFOP et de l’Adema-association, a été encore réprimée dans le sang par les forces de l’ordre,  sous prétexte que le Mali est sous état d’urgence. Le hic est que le maître d’œuvre de toutes ces manœuvres liberticides est Soumeylou Boubèye Maiga,  l’un  des acteurs de premier plan du Mouvement démocratique. Il a réprimé trois des marches de l’opposition, et s’en est même vanté. Le ridicule ne tue plus dans ce pays. Sinon, comment comprendre que SBM et d’autres cadres du Mouvement démocratique qui ont qualifié le Général Président Moussa Traoré de dictateur sanguinaire, puissent se rendre coupables d’actes de violence ? Comme si c’était hier, certains acteurs du Mouvement démocratique,  ont demandé, lors d’une conférence de cadres en 1990, une ouverture démocratique. Ils ont même signé une  lettre ouverte le 7 Août de la même année pour la même  revendication,  avant de chasser GMT par la rue  en Mars 1991.  Au regard de ce qui se passe aujourd’hui, le Général Moussa Traoré devrait s’estimer heureux en voyant, ceux qui le qualifiaient de dictateur, faire subir au peuple des actes anti-démocratiques.

Le Mali est-il devenu une monarchie où seule la volonté de l’autocrate a force de loi ?  Il y a vraiment lieu de se poser cette question au regard de la tournure que prennent les événements sociopolitiques  au Mali sous IBK II. Toutes les libertés chèrement acquises, sont brimées, voire parodiées, par le gouvernement de Soumeylou Boubèye Maiga au nom de l’état d’urgence.

En effet, c’est la troisième fois en moins d’un an que la démocratie malienne subit de telles barbaries d’un autre âge.  Ni le caractère pacifique de la marche du samedi 8 décembre, ni le cri de cœur des associations des Droits de l’Homme, encore moins la fragile situation socio sécuritaire n’ont persuadé le gouvernement à renoncer à sa stratégie de répression des opposants dans le seul et unique but de les  faire taire.

La démocratie malienne est désormais sur une pente glissante et son pronostic vital est même engagé à cause des actes peu vertueux des gouvernants actuels, et surtout de leur  manquement aux principes qui la régissent.

Youssouf Sissoko

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