Moussa Mara à propos de la transition : « Nous avons très largement le temps pour aller aux élections »

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Une vue des conférenciers
Une vue des conférenciers

Moussa Mara a pris part au débat, « Café Citoyen », initié par l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD). Aux côtés de l’opérateur économique Mossadeck Bally, des acteurs de la société civile Adam Dicko et Moussa Kondo, l’ancien Premier ministre a débattu sur le thème : « un an de la transition : bilan et perspectives ».

A la Maison de la presse, ce vendredi soir du 27 août, à part Moussa Kondo qui a hésité sur la question, les trois autres conférenciers ont estimé qu’il faut tourner la page de la transition. Selon Moussa Kondo, membre de la société civile, « aller trop vite aux élections, c’est prendre le risque de retourner à la case départ ».

” La transition n’a ni le temps, ni la connaissance, ni la volonté de faire la refondation du Mali ‘’

« On ne connaît pas, nous de la société civile, la trajectoire de la transition », a indiqué Adam Dicko, présidente de l’AJCAD. Ce que nous proposons, a expliqué Adam Dicko, c’est qu’on fasse des réformes à minima pour aller vers des élections le plus rapidement possible. « La transition n’a ni le temps, ni la connaissance, ni la volonté de faire la refondation du Mali », a répliqué Moussa Mara.

Pour l’ancien Premier ministre, allez aux élections est le seul salut du peuple malien. Techniquement c’est possible, a détaillé Moussa Mara, en énumérant les activités à faire avant et après la convocation du collège électoral « 45 jours avant le scrutin ». « Nous avons très largement le temps pour aller aux élections », a-t-il déclaré. « Si on n’a pas la volonté, même dans dix ans, il n’y aura pas d’élections ».

 En 2013, a rappelé Mossadeck Bally, un accord avait été trouvé avec les groupes armés pour que les élections se déroulent partout sur le territoire national. « Un tel accord est encore possible aujourd’hui si on veut aller aux élections », a déclaré l’opérateur économique. En réalité, ce qui agace Bally, ce n’est pas tant le calendrier électoral, c’est plutôt la corruption et l’impunité qui s’en suit dans notre pays.

Tant qu’on pensera que faire la démocratie (le droit de vote) est un idéal, on élira des gens qui ne penseront qu’à leur confort. « Moi, président d’un peuple qui a faim et qui manque de santé, j’aurais du mal à m’asseoir dans un avion acheté à 20 milliards FCFA avec l’argent de ce peuple », a conclu l’opérateur économique qui a conquis le public avec son légendaire franc-parler.

Mamadou TOGOLA

Source : Maliweb.net

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