Les syndicats des administrateurs civils a déclenché depuis le 9 novembre une grève illimitée. Les membres du gouvernement en charge du dossier ont conjointement animé un point de presse, ce mercredi 11 novembre. Le gouvernement propose aux syndicats de « patienter » au moins jusqu’à la prochaine conférence sociale.
Le contexte ne se prête pas aux grèves, encore moins une grève des administrateurs civils. C’est en substance, le message principal du point de presse du ministre de l’Administration territoriale. C’était en présence de ses homologues de la Sécurité et de la Protection Civile, et de l’Emploi et de la Fonction publique. « Le mouvement de grève en cours ne permet point l’exécution correcte des missions assignées à la transition », a indiqué le ministre Abdoulaye Maïga.L’achèvement de la réorganisation territoriale, la mise en œuvre de l’Accord et l’organisation de plusieurs élections dont les législatives, la présidentielle, celles conseillers des collectivités territoriales ou du Sénat sont autant de défis qui attendent les autorités de transition.
Les revendications des grévistes sont « comprises », a assuré le ministre Maïga. Cependant, au regard des « contraintes financières », le ministre de l’Administration territoriale, appelle les syndicats en grève à « patienter » jusqu’à la Conférence sociale prochaine qui tranchera de l’harmonisation des grilles salariales et des indemnités. « Le gouvernement reste ouvert au dialogue », a promis le ministre Abdoulaye Maïga.
26,6 milliards FCFA
Après 15 jours de grève, le Syndicat autonome des Administrateurs civils (SYNAC), le Syndicat libre des Travailleurs du ministère de l’Administration territoriale (SYLMAT), le Syndicat national des Travailleurs des collectivités territoriales (SYNTRACT) et le Comité syndical des Agences de Développement régional (CSADR) sont désormais en grève illimitée. Sur 11 points de revendication, deux ont fait l’objet d’accord, deux ont fait l’objet d’accord partiel. Pour les autres points, l’incidence financière est estimée, selon le ministre Maïga, à 26,6 milliards FCFA.
Interrogé sur le sort des administrateurs civils enlevés, le ministre de l’Emploi et de la Fonction publique, Me Harouna Toureh, en sa qualité du porte-parole du gouvernement, a indiqué que tout est mis en œuvre pour leur libération. L’un a même communiqué récemment avec sa famille. Preuve, selon lui, que le gouvernement est au travail pour leur libération.
Mamadou TOGOLA
Source : Maliweb.net