C’est officiel ! L’imam Mahmoud Dicko a depuis ce jeudi 1ier aout 2019 son mouvement politico-religieux. Ce mouvement, dénommé, Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants (CMAS) a été lancé à la faveur d’une conférence de presse. Aussi, le samedi 3 août, la fédération des associations et groupements de la société civile pour l’alternance (FASCAM) a tenu son premier congrès sous le parrainage du même imam Mahmoud Dicko.
Notons d’abord que la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants (CMAS), a pour objectif, selon ses initiateurs de soutenir la vision politico-religieuse de l’imam Mahmoud Dicko. Ainsi, selon Issa Kaou Djim, le porte-parole de la coordination, les objectifs du mouvement CMAS tournent autour des idéaux de la vision politico-religieuse, sociétale et coutumière du leader, l’imam Mahmoud Dicko.
«Cette coordination qui se veut fédératrice, n’est au solde d’aucun pouvoir ni d’aucun parti politique, c’est le seul instrument de travail qui va représenter et soutenir les actions de l’imam Dicko» a indiqué son porte-parole Issa Kaou Djim.
Lors de cette rencontre avec les hommes de médias, une déclaration commune a été faite par les différentes organisations qui constituent la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants (CMAS) de l’Imam Mahmoud DICKO.
Selon Issa Kaou Djim, dans la recherche de solutions à crise multidimensionnelle que connait notre pays depuis 2012, plusieurs actions ont été posées par l‘imam DICKO, en tant que personnalité publique et morale. Pour lui, il a joué un rôle décisif sur les questions de la lutte contre le projet du Code de la Famille, l’ouverture d’un cordon alimentaire lors de la crise dans les régions du Nord, les missions de bons offices, la lutte contre le projet d’éducation sexuelle complète, l’organisation des manifestations le 10 février et le 5 avril 2019.
«Donc en conclusion, nous pouvons clairement dire, que l’imam est une personnalité incontournable de la vie socio-culturelle et politique de notre pays» a indiqué le porte-parole.
Pour lui, l’imam Dicko se bat toujours pour le bien-être des maliens. C’est ainsi qu’on assiste à la multiplication des bonnes initiatives allant dans le sens de soutenir les actions l’Imam Mahmoud DICKO, d’où le lancement de la présente coordination des mouvements des associations et des clubs de soutiens pour fédérer les actions. Comme le dirait l’autre, «la foi se politise, la politique se spiritualise».
Ensuite, il faut retenir que quelques jours après ce point de presse de la CMAS, la fédération des associations et groupements de la société civile pour l’alternance (FASCAM) a tenu son premier congrès sous le parrainage du même imam Mahmoud Dicko ; avec comme slogan, « Ensemble pour un Mali nouveau ». Ici, l’imam Dicko, devant les membres et sympathisants de la centaine d’associations et groupements, a laissé entendre que face aux maux qui minent le pays, le peuple est le dépositaire de la légitimité. «Le pays c’est vous, les autorités ne peuvent rien» dit-il avant de demander aux uns et aux autres d’accepter de faire des sacrifices pour le pays. Pour lui, «il est temps qu’on impose le bon dans ce pays».
Religion et politique, est-ce compatible ?
Pour les observateurs avertis, c’est quand même invraisemblable que des représentants religieux viennent se mêler dans la politique. Alors, il faut admettre avec l’autre que si on veut rendre les gens encore plus fous qu’ils ne sont, il suffit de lancer les religieux dans la bataille politique ; que les chrétiens appellent à voter pour un tel, les musulmans pour un autre. Aussi, on doit comprendre que la laïcité reste la protectrice contre les groupes dogmatiques qui veulent faire de la politique fanatique. Alors, il faut dénoncer durement l’infiltration des religieux dans la politique.
La religion, cet opium du Peuple, doit empêcher ses leaders d’imposer leurs opinions au Peuple et aux autorités.
Avec cette descente dans l’arène politique de l’imam Mahmoud Dicko, on comprend davantage que, l’influence de l’ancien président du Haut Conseil islamique «dépasse le cadre des mosquées». Lui qui n’a jamais caché que la politique ne va pas sans la religion.
Pour rappel, c’est en 2009 que l’imam Dicko est apparu sur la scène malienne. Cette année-là, il devient le fer de lance de la contestation contre la réforme du Code de la famille. Face à la mobilisation populaire, les députés et le gouvernement d’ATT, renvoient en seconde lecture le projet. C’est à cette période que l’imam Mahmoud Dicko a pris conscience de son «poids politique» au Mali.
La Rédaction
Source: L’Evènement