Nécessité d’apporter des réponses adéquates aux populations vulnérables et au cheptel dans le besoin

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C’est ce qui ressort, entre autres, des travaux de la 15ème  session ordinaire du comité de coordination et de suivi des politiques et programmes de sécurité alimentaire, qui s’est tenue le 5 février dernier à l’Escale Gourmande. C’était sous la présidence du Dr Kassoum Dénon, ministre commissaire à la sécurité alimentaire, en présence des partenaires sectoriels.

Cette rencontre du comité, un espace de partages, d’échanges et de prise de décisions entre les parties prenantes  aux activités de sécurité alimentaire, aura d’attirer l’attention sur la situation qui prévaut et de relever les actions en cours pour soutenir au mieux les populations touchées. Elle avait à  son ordre du jour, l’examen de l’état de mise en œuvre des  recommandations de la 14ème session, l’évaluation de la situation alimentaire, faire  le bilan du plan opération 2019, et la programmation de 2020 ainsi que le budget axé sur les résultats du dispositif national de sécurité alimentaire.

Ainsi, il ressort des travaux de cette session que la situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali est critique. En effet, selon les projections tirés des résultats du harmonisé, la situation projetée donne pour  juin à août 2020 près de 3, 6 millions de personnes en insécurité alimentaire et nutritionnelle dont 650 000 personnes en phase 3 et 4 et plus de 4, 9 millions ne mangeraient pas à leur faim d’ici juin 2020.

D’octobre à novembre 2019, environ 38 756 personnes  sont enregistrées en phase d’urgence,  609 574 personnes sont en phase crise, et le nombre de personnes en phase sous pression est de 2 936 061 personnes.

Une situation alarmante qui s’explique par des perturbations liées  aux résultats de la dernière campagne agricole faute d’insuffisance pluviométrique, aux conflits intercommunautaires et autres formes d’insécurité, en plus des mauvaises pratiques nutritionnelles. S’agissant des résultats du plan national de réponse et de probabilité d’occurrence (PO/PNR) 2019, le ministre Dénon affirme que les taux d’exécutions physiques et financières  sont respectivement de 70,35% et 85,34%.

Pour juguler cette crise alimentaire sans précédent annoncée, un appel a été lancé aux partenaires par le ministre. «Au regard de ce qui précède, et du contexte socio-politique demandant à l’Etat des efforts financiers énormes sur d’autres fronts, je réitère mon appel à l’endroit des PTF et des ONGs, pour que nous conjuguons nos énergies afin d’apporter les réponses adéquates aux populations vulnérables et au cheptel dans le besoin » a lancé le ministre commissaire, Dr Kassoum Dénon.  Aussi la directrice pays du programme alimentaire mondial au Mali, Mme Silvia Caruso a félicité le gouvernement pour les efforts consentis et  assuré de l’accompagnement des partenaires techniques et financiers.

Alors, il urge de mutualiser les efforts disponibles.

Dieudonné Tembely

 

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