Suspendues, hier jeudi 24 janvier 2019, dans l’après midi sans un réel avancement, les négociations entre l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et le gouvernement malien reprennent ce vendredi 25 janvier 2019 à 9 heures. Et à ce stade de la négociation et en croire le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, les lignes n’ont vraiment pas bougé. « Ils (les négociateurs) n’ont pas bougé. Jusqu’à présent, ils sont au 1eret au 2ème point (l’octroi d’une nouvelle grille indiciaire dans la fonction publique, l’amélioration des grilles salariales appliquées dans le secteur privé conformément aux pourcentages obtenus dans la nouvelle grille des fonctionnaires), ça n’a pas bougé. Comme on a encore du temps, il reste une dizaine de jours. Ça n’a pas bougé vraiment, ils sont pratiquement au début des choses… Nous sommes dans notre logique, on a toujours dit que la grève est un moyen, ce n’est pas le but. Si on a quelque chose, il n’y a pas de problème mais s’il n’ ya rien, on va continuer. Dans tous les cas, nous savons que ce que nous demandons, c’est légitime et nous savons qu’il y a des possibilités pour les satisfaire, donc nous restons vraiment sur notre position », précise Yacouba Katilé.
Après sa grève de 72 heures du 9 au 11 janvier 2019 qui a été une réussite, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a déposé le mercredi 16 janvier 2018, sur la table du gouvernement un autre préavis de grève de 120 heures allant du lundi 11 février au vendredi 15 février 2019, soit une paralysie de l’administration durant cinq jours. Voyant ce danger venir et qui risque de mettre l’économie malienne dans une mauvaise posture, le gouvernement malien entend prendre cette fois-ci, les syndicalistes au sérieux. Du côté du gouvernement tout comme du coté de la bourse du travail, on affirme que les négociations continuent. Hier, jeudi 24 janvier 2019, dans l’après midi, la bourse du travail était un peu mouvementé. Le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, rencontrait les négociateurs à propos des 12 points de revendications faits par la centrale syndicale. Où en sommes-nous avec les négociations ? Très affairé aux environs de 14 heures moins de quart, Yacouba Katilé n’a pas souhaité faire trop de commentaire. Cependant, il a précisé que les négociations continuent. « Les négociations continuent. Je ne peux pas faire de commentaire maintenant, car je dois rencontrer les négociateurs », nous lance le secrétaire général de l’UNTM. Après sa rencontre avec les négociateurs, Yacouba Katilé accepte, cette fois-ci de faire quelques commentaires aux environs de 18 heures. Selon lui, les négociations entre sa centrale syndicale et le gouvernement ont été suspendues pour reprendre ce vendredi à 9 heures. « Nos gens sont repartis avec des contre propositions qu’on avait soumis. De l’autre côté, ils disent qu’ils vont faire des réflexions. Ils ont levé la séance pour demain à 9 heures, on attend. Ils n’ont pas bougé. Jusqu’à présent, ils sont au premier et au deuxième point (l’octroi d’une nouvelle grille indiciaire dans la fonction publique, l’amélioration des grilles salariales appliquées dans le secteur privé conformément aux pourcentages obtenus dans la nouvelle grille des fonctionnaires), ça n’a pas bougé. Comme on a encore du temps, une dizaine de jour. Ça n’a pas bougé vraiment, ils sont pratiquement au début des choses, comme ce sont les points un peu difficile, le reste va progresser un peu vite. On ne peut pas présager ce qu’ils vont faire, dans tous les cas, nous sommes dans notre logique, on a toujours dit que la grève est un moyen, ce n’est pas le but. Si on a quelques choses, il n’y a pas de problème mais s’il n’ ya rien, on va continuer. Dans tous les cas, nous savons que ce que nous demandons, c’est légitime et nous savons qu’il y a des possibilités pour les satisfaire, donc nous restons vraiment sur notre position», a souligné le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé. Du coté du gouvernement, le ministère du travail et de la fonction publique, chargé des relations avec les institutions en charge de piloter le dossier nous indique que les négociations continuent. «Rien n’est définitif d’abord, les négociations continuent, on a suspendu à 15 heures pour reprendre demain 9 heures (Ndlr, vendredi 25 janvier 2019). Il y a des points d’accord, des points d’accord partiels. C’est sur les points sur lesquels, il peut y avoir de désaccord, que la reprise serait faite. C’est des points de vue, c’est des manières de voir les choses, ils disent la même chose mais c’est la manière qui est différente», précise Ibrahima Hamadoun Maïga dit Boris du ministère du travail et de la fonction publique, chargé des relations avec les institutions. Pour lui, la pomme de discorde se trouve au niveau de la grille et l’établissement de l’égalité des âges de départ à la retraite dans la fonction publique, et le secteur privé.
L’UNTM revendique 12 points
Pour rappel, dans le préavis de grève de l’UNTM, on note au moins 12 points de revendication. «Considérant les Accords conclus le 28 Octobre 2014 entre le Gouvernement-CNPM-UNTM insuffisamment traités, Considérant la négligence du gouvernement dans le traitement du Cahier de doléances de l’UNTM déposé le 02 Mai 2018. L’UNTM à travers ces points de revendications suivants : Extinction du Protocole d’Accord de 2014 : Droits des compressés, Droits des partants volontaires, Droits des syndicalistes lésés, Intégration des contractuels dans la fonction publique, Relecture des Conventions Collectives, Relectures des Conventions minières, UMPP (l’Usine malienne de produits pharmaceutiques) ;Transposition de la valeur indiciaire de 2014 en termes de pourcentage d’augmentation de salaire dans le secteur privé, pour ceux qui n’en ont pas encore bénéficié », c’est en substance ce qui ressort du préavis de grève de l’UNTM signé le 16 janvier 2019 par son secrétaire général, Yacouba Katilé. Dans ce préavis de grève déposé sur la table du gouvernement à travers le ministère du Travail et de la Fonction Publique, Chargé des Relations avec les Institutions, l’UNTM dénonce la cherté de la vie au Mali. La centrale syndicale exige entre autres : l’octroi d’une nouvelle grille indiciaire dans la fonction publique, l’amélioration des grilles salariales appliquées dans le secteur privé conformément aux pourcentages obtenus dans la nouvelle grille des fonctionnaires, l’établissement de l’égalité des âges de départ à la retraite dans la fonction publique, et le secteur privé, ce à partir de Janvier 2018, l’assistance à la SMTD (Société Malienne de Transmission et Diffusion). En outre, l’UNTM dénonce la violation de la liberté syndicale dans les deux secteurs (public et privé). L’UNTM revendique aussi l’établissement de passerelles fonction publique-collectivités vice-versa, l’adoption d’une politique véritable assurant la garantie des emplois, notamment lors des recrutements par les Bureaux de placement d’une part, et d’autre part par la protection des productions de nos unités industrielles ; la relance du chemin de fer ; l’extension de la prime de zone à des nouvelles zones à risque ; et enfin, l’adoption d’une politique de recrutement massif des jeunes. En conséquence, l’UNTM « Décide d’une grève de 120 heures allant du lundi 11 février 2019 au vendredi 15 février 2019 si ses doléances ne sont pas satisfaites », conclut le préavis de grève.
Source: Lerepublicainmali