NÉGOCIATIONS-GOUVERNEMENT-SYNDICATS DE L’ÉDUCATION : LES LIGNES N’ONT PAS BOUGÉ

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Les syndicats des enseignants lors d'une conférence
Les syndicats des enseignants lors d'une conférence

Pour la énième fois consécutive, le gouvernement a engagé des négociations avec les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 sur l’application de l’article 39 de la Loi 007 du 16 janvier 2018, portant Statut autonome du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale publics.

Les négociations dirigées par Ahmed Sidibé, président de la commission de conciliation se sont déroulées hier à la direction nationale de l’enseignement secondaire général. Malheureusement, il n’y pas eu d’accord entre les deux parties, qui au terme de la rencontre, ont signé un procès-verbal (PV) de non conciliation qui précise que la partie gouvernementale a fait des efforts à l’endroit des enseignants.

Il ressort aussi du document que le gouvernement a octroyé une indemnité d’équipement aux enseignants en 2019 pour une indigence financière de 2,723 milliards de Fcfa, et a revalorisé la grille du Statut autonome du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale publics en 2019, 2020 et 2021 pour une incidence financière de plus de 58 milliards de Fcfa.

Le document précise enfin que le gouvernement a majoré l’indemnité de résidence des enseignants en 2020 et 2021 pour une incidence financière de plus de 15,714 milliards de Fcfa. Il précise aussi que l’application de la grille unifiée au personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale publics a engendré une incidence financière de plus de 12 milliards de Fcfa.

Le gouvernement a rassuré que les insuffisances constatées sur certains indices lors de l’application de la grille unifiée au statut du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale seront corrigées.

Pour les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, ces propositions du gouvernement sont insuffisantes. Ainsi, ils ont invité le gouvernement à s’inscrire dans l’application stricte de l’article 39, en modifiant la grille au taux de 15,17%.

Les syndicalistes ont assuré être disposés à discuter de ces modalités d’application. Ils estiment que les enseignants ne se sentent pas concernés par une quelconque augmentation résultant de l’application de la grille unifiée. En clair, les syndicats ont précisé que «l’article 39 n’est pas une revendication, mais une loi de la République qui doit être appliquée».

En conséquence, ils rejettent les propositions du gouvernement et ont décidé de poursuivre leur mot d’ordre de grève de 12 jours déclenché depuis le lundi 9 août 2021. Quant à la commission de conciliation, elle a proposé que l’application de l’article 39 soit convertie en primes et indemnités dans la même proportion de l’incidence financière de l’application des 15,17%.

Elle a invité le gouvernement et les syndicats de l’éducation à faire des efforts pour éviter la non tenue des examens de fin d’année scolaire 2020-2021 aux conséquences incontournables.

Sidi Y. WAGUÉ

Source : L’ESSOR

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