Le lundi 22 avril 2019, le président de la république a procédé à la nomination de Boubou CISSE comme Premier ministre à la suite de la démission Soumeylou Boubèye Maïga. Place aux réactions !
Le Bureau Politique National du Rassemblement pour le Mali (BPN-RPM), de son côté, salue l’initiative du Président de la République de consulter les différentes forces politiques en vue de la formation d’un Gouvernement de mission.
Tout en félicitant le nouveau Premier ministre pour la confiance placée en lui par le Président de la République, le parti présidentiel l’a toutefois exhorté ‘’à inscrire son action sous le signe du rassemblement souhaité par le Président de la République et à former son Gouvernement sur la base de consultations avec l’ensemble des forces politiques, majorité et opposition’’.
Le RDPM de l’ancien premier ministre, Cheick Modibo Diarra dans un communique déclare prendre acte de la décision du chef de l’Etat tout en prenant ses distances sur une éventuelle révision constitutionnelle.
Réaction plus virulente de la part de L’Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-MALIBA), qui tout en prenant acte de la nomination du premier Ministre a tenu à prévenir : « Au vu de la situation actuelle du Mali, le nouveau Premier Ministre n’aura aucun délai de grâce de la part de l’opposition que nous représentons. Il y a péril en la demeure et l’urgence est trop importante.
Nous connaissons mieux que quiconque les méthodes de travail du Docteur Boubou Cissé et ce, depuis qu’il est Ministre des Mines. Si, dans les conditions actuelles, le nouveau Premier Ministre décide d’agir comme il a eu à le faire dans le passé en soutenant des prédateurs étrangers pour affaiblir à dessein ses propres compatriotes, il trouvera face à lui un Peuple engagé et déterminé à lui faire barrage ».
Quant au FARES, il regrette que le Président de la République n’ait tiré les enseignements de la crise actuelle en procédant de manière unilatérale à la nomination du Premier ministre.
Ces différents positionnements de la classe politique dénotent déjà une certaine déception pour ces tombeurs du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga.
Si le communiqué de la présidence, annonçant le départ de SBM évoquait des consultations pour la mise en place ‘’d’un gouvernement de large ouverture’’, force est de reconnaître que le choix d’un PM relève du pouvoir discrétionnaire du seul Président de la république, conformément à la constitution qui, dans son Article 38, stipule : « le Président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions ».
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’heure n’est plus aux petites querelles politiciennes, mais de faire front commun pour sauver la nation en péril. C’est sur ce front que l’ensemble des partis politiques et les organisations de la société civile sont attendus.
Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que les défis actuels auxquels fait face la République obligent chaque Malien à un don de soi pour que nous puissions sortir de cette crise profonde.
Ainsi, le nouveau gouvernement qui sera formé par le nouveau PM doit se mettre rapidement à la tâche pour relever les défis comme : la crise scolaire, sécuritaire ; la défense de l’intégrité territoriale, la santé des Maliens, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.
Mémé Sanogo
Source: L’Aube