Le Mali a annoncé, le dimanche 15 mai dernier, son retrait de tous les organes et instances du G5 Sahel, y compris sa Force Conjointe suite à sa violation d’une décision prise par l’institution, notamment ses textes de base. A cet effet, l’honorable Nouhoum Sarr du CNT s’est prononcé sur cette décision des Autorités de la Transition le lundi 16 mai dernier au ‘’journal Afrique’’ de TV5 Monde Afrique. Sur ce plateau, l’Honorable Sarr a indiqué que le Gouvernement de la Transition a assumé sa responsabilité de faire respecter les principes qui prédestinent le bon fonctionnement du G5 Sahel.
C’est sur le plateau du Journal Télévisé de 20h de l’ORTM, que le Porte-Parole du Gouvernement de la Transition, le Colonel Abdoulaye Maïga a fait part à la Nation, le retrait du Mali de toutes les Instances du G5 Sahel ainsi que sa Force Conjointe. Au lendemain de cette annonce soit le lundi 16 mai, Nouhoum Sarr, membre du Conseil National de Transition s’est exprimé sur le même sujet sur TV5monde Afrique. En guise de propos introductif, il a affirmé que le Gouvernement du Mali a assumé sa responsabilité de faire respecter les principes qui régissent le bon fonctionnement de cette organisation.
A ses dires, tout à commencer lorsque certains Etats membres de G5 Sahel ont manifesté une certaine volonté d’aliéner notre pays et de l’empêcher d’exercer son droit d’être à la présidence de ladite organisation. « Aussi, bien avant aujourd’hui, nous faisons partie de ceux qui avaient dénoncé cette organisation, fortement instrumentalisée par l’ex puissance coloniale, la France…. » a-t-il dit sans langue de bois.
Parlant de l’intérêt du Mali suite à son retrait du G5 Sahel, M. Sarr a souligné que le pays s’est engagé depuis un certain temps a assuré seul la défense de son territoire et qu’on n’a pas mis sur la table un intérêt particulier mais que le Mali a juste insisté à ce que les règles qui président le fonctionnement de l’Institution soient respectées. « Quand on est membre d’une organisation et que les membres ne veulent pas respecter les règles, on n’a rien à foudre dans cette organisation ». En disant cela, l’homme politique s’est référé sur les nombreuses correspondances des Autorités de la Transition adressées au président en exercice du G5 Sahel (Président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno) concernant la non tenue de la 8ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat qui devrait avoir lieu à Bamako depuis février 2022. Et cela toujours sans suite. Aussi, que les autorités françaises, depuis un certain temps, cherchent à tout faire pour renverser le régime de la Transition qui a placé aujourd’hui notre pays sur la voie de l’Indépendance, de la liberté nationale et du respect de la dignité des peuples africains. L’instrumentalisation de la France, soutient-il, n’a pas commencé par le G5 Sahel, c’est la CEDEAO, c’est l’UEMOA et quelques fois l’Union africaine (L’UE).
Par Mariam Sissoko
Source : Le Sursaut