La déclaration a été faite le 29 juin 2022 à New York par M. Issa Konfourou, ambassadeur-représentant permanent du Mali auprès de l’ONU, après l’adoption de la résolution renouvelant le mandat de la Minusma.
Le mandat de la Minusma qui vient d’être renouvelé pour une année supplémentaire et pour lequel le Mali s’était exprimé favorable, lors rencontre du Conseil de sécurité du 13 juin dernier, ne semble pas tenir compte de certaines attentes et réserves exprimées par les autorités maliennes. Ainsi, le gouvernement malien, tout en prenant acte de la résolution, dénonce l’absence de ses préoccupations dans la version finale de la résolution.
Par conséquent, le Mali réitère sa ferme opposition à la liberté de mouvement de la Minusma dans l’exécution de son mandat dans le domaine des droits de l’homme. À cet effet, il exige, pour des impératifs de respect de la souveraineté du Mali, de coordination et de sécurité, l’accord des autorités compétentes maliennes pour les mouvements de la Minusma. Issa Konfourou a également fait savoir que son pays n’est pas en mesure de garantir la liberté de mouvement pour des enquêtes de la Minusma sans accord préalable du gouvernement.
Le représentant malien estime que les enquêtes sur les allégations de violations des droits de l’homme relèvent de la responsabilité principale des autorités maliennes. « La Minusma a vocation à leur apporter l’assistance nécessaire à cet égard. Elle n’a pas vocation à se substituer au gouvernement malien», ajoute-t-il.
La voix du Mali à l’ONU a appelé le Conseil à permettre à la Minusma de se consacrer aux tâches prioritaires pour lesquelles elle est déployée dans son pays, à savoir l’appui à la restauration de la sécurité et de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire qui est la condition sine qua none pour une meilleure protection des personnes et de leurs biens.
Selon le diplomate malien, c’est la contribution à la recherche de solutions durables aux défis du Mali que les populations maliennes attendent de la Minusma, mais elles ne veulent pas que la Minusma devienne une partie des problèmes, et ne veulent non plus que les droits de l’homme soient utilisés à des fins politiques.
Le diplomate malien a également remercié les pays qui se sont abstenus lors du vote de cette résolution, en l’occurrence la Chine et la Russie.
Fadiala N. Dembélé
Source : Le Wagadu