1-Comment est venue l’idée de cette interdiction de Chicha au Mali?
Expliquons c’est quoi d’abord la Chicha. La Chicha (connue aussi bien sous le nom de water pipe, Narguilé ou hooka, selon la région du monde où l’on se trouve) est une pipe à eau permettant de fumer du tabac.
A cet effet, sous le leadership du Général de Brigade Daoud Aly MOHAMMEDINE, Ministre de la Santé et de la Protection Civile, l’OCS en sa qualité de service central de lutte contre les stupéfiants sur toute l’étendue du territoire national, a pris l’initiative de l’interdiction de ce mode de consommation de produits qui, à l’origine est destiné au tabac, mais qui sert aujourd’hui de moyen de consommation des drogues comme le haschich, le kush, le crack et d’autres médicaments détournés de leur usage pharmaceutique.
En effet, par réquisition, nous avons saisi le Laboratoire National de Santé de quelques échantillons de produits de tabac utilisés pour la chicha. Les résultats du laboratoire ont prouvé la présence des produits stupéfiants dans tous les échantillons examinés.
Face à ce phénomène de toxicomanie déguisée et banalisée, nous avons saisi le Ministre de la Sécurité et de la Protection d’une note technique en vue d’interdire l’usage de la chicha au Mali.
2- Quels sont les départements qui ont participé à la prise de la décision ?
Tous les départements techniquement concernés par le phénomène de Chicha se sont réunis au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile pour se pencher sur la question. A l’issue de cette réunion, nous avons élaboré le projet d’arrêté interministériel d’interdiction qui, à son tour, a été examiné par tous ces départements, avant d’être adopté.
L’arrêté interministériel d’interdiction de la chicha, dont il est question a été signé par tous les ministres concernés par le phénomène, à savoir celui chargé de la sécurité, celui chargé de la justice, celui chargé de la santé, celui chargé de l’industrie et du commerce, celui chargé de l’économie et celui chargé de la jeunesse, des sports, de l’instruction civique et de la construction citoyenne.
Source : Division Prévention, Communication et Relations Publiques de l’OCS (DPCRP).