On savait l’ONU (Organisation des Nations Unies) un machin, un bras séculier des grandes puissances. Mais il a fallu la crise ivoirienne, libyenne, malienne et autre pour que l’on se rende véritablement compte de l’affairisme de cette organisation mondiale censée apporter la paix dans le monde. En bloc, l’ONU est le Sida de la déstabilisation des pays dans le monde et la MINUSMA, une Machine Internationale de Nuisance Unilatérale pour la Stabilité au Mali.
En son temps, on croyait naïvement que l’ONU était une aubaine pour résoudre les conflits qui naissaient à travers le monde. Très vite, les observateurs avisés des questions internationales ont revu leur prétention à la baisse et s’interrogent comment faire pour abattre ce monstre qui dévore les pays faibles. Désormais la violence est inhérente aux agissements de l’ONU. Elle passe par la violence pour installer une démocratie, pour enlever un soi-disant dictateur, pour imposer son point de vue, pour installer son homme à la tête d’un pays. Pourtant son rôle est d’imposer la paix en conciliant les belligérants. Comme cela vient d’être dit, outre les actes de violence, c’est la conception même du monde qui a changé. Les bons sont devenus les mauvais et les mauvais sont devenus des bons. Ainsi que l’avaient souligné bon nombre de personnes, le fonctionnement de l’ONU pose problème. Trois pays –USA, FRANCE, ANGLETERRE –ont pris en otage cette institution et se servent d’elle pour mater les dirigeants nationalistes des pays pauvres qui refusent de brader les richesses de leur pays. De plus, dans ce nouveau monde, on ne se contente plus d’exalter l’effort de paix. Des pays identifiés sont dans le collimateur de l’ONU pour s’être montrés réfractaires à son autorité. On considère que le seul fait de pratiquer une démocratie normale en Afrique et dans les pays arabes est contraire à l’esprit prôné par l’ONU nouvelle version. De nos jours, les décisions prises ou les rapports produits par elle font beaucoup sourire.
Des millions de personnes qui ont mis leur confiance en l’ONU ont du mal à le croire. Leur organisation de paix est dépossédée de sa médaille d’or et disqualifiée pour avoir été pris en flagrant délit de mensonge, d’aide à des rebelles, à des terroristes pour une question d’intérêt. Oui, l’ONU soutient des personnes ou des pays par intérêt et non pour une manifestation de la vérité. Un nouveau fléau s’attaque à la paix du monde : la déstabilisation des pays. Un fléau si difficile à combattre qu’on le surnomme le SIDA de la déstabilisation des pays.
La MINUSMA, une arme de destruction massive
Aujourd’hui au Mali, tout le monde sait y compris la France, la stratégie violente, anti-démocratique mise en œuvre par les rebelles touaregs du Nord pour parvenir à la division du Mali. Aucune condamnation, aucune enquête de la part de l’ONU encore moins de la MINUSMA pour situer les responsabilités. Bien au contraire, la MINUSMA accompagne les rebelles du MNLA et de la CMA à avoir l’autonomie. Pire, elle continue de les soutenir dans les exactions et dans le non respect des droits de l’homme. Oh mon Dieu ! Pourquoi une telle injustice ?
Au Mali, sous les yeux de la MINUSMA, les rebelles indépendantistes de la CMA ont massacré les partisans du gouvernement de Bamako, mais aussi, les maliens ne jurant que par un Mali un et indivisible. Les rebelles du MNLA ne sont nullement inquiétés et la MINUSMA leur complice ne fait aucune déclaration. L’enquête tarde à sortir. Les coupables du bord des rebelles se pavanent dans les rues, contents d’avoir accompli cette sale besogne.
La France de Emanuel Macron, l’une des pièces maîtresses de l’ONU, ne voit-elle pas ou n’entend-t-elle pas ce qui se déroule au Mali à travers la MINUSMA? La Minusma est en train d’instaurer un système de rattrapage ethnique qui détruit les fondements de la cohésion sociale au Mali. Autant Macron critique les droits de l’homme, la démocratie pratiquée, le musellement du régime de Bamako, autant qu’il jette un regard sur la gestion scandaleuse des affaires de l’État par l’homme de la France à l’ONU et à la MINUSMA, le Mali est à la peine. La justice des vainqueurs fait rage. Si rien n’est fait le Mali s’embrasera de plus. Le régime n’a plus droit à la liberté d’expression, la démocratie n’existe plus. Ici, nous vivons dans une jungle où les maîtres sont les rebelles de la CMA qui se croient tout permis. Les ‘’indéboulonnables’’ chefs rebelles tiennent des discours guerriers parce qu’ils sont soutenus par la France et l’ONU à travers la MINUSMA. Même si le GATIA est le bord qui se trouve au banc des accusés pour ce qui est arrivé, comme on tente de le faire croire, il n’est pour ainsi dire aucune force pro-gouvernementale qui échappe à la mauvaise foi et à la ruse.
Aujourd’hui, l’ONU a des prérogatives exorbitantes. Il semble qu’elle soit plus puissante que les États, ce qui n’est pas vrai. Au Mali, elle a soutenu et défendu le MNLA. Selon elle, la majorité de la population de Kidal soutient le MNLA. Alors faut-il laisser ces rebelles indépendantistes massacrer ces personnes au nom d’un deal ? « Il y a une diversité culturelle entre le Nord du Mali et le Sud », disait Alain Jupé. Ce regard erroné sur le Mali et son peuple doit également changer. L’ONU au Mali (entendez la MINUSMA), c’est la France. Nous demandons donc à M. Macron de ne pas se rendre complice des actes négatifs posés par les rebelles de la CMA. Les maliens attendent beaucoup de ce gaulois.
Cela dit, devant l’ampleur de la déstabilisation amorcée par la MINUSMA, il est de plus en plus question que cette organisation dite de paix au Mali soit repensée. Les éminentes grises dont dispose le monde doivent y réfléchir pour tuer ce nouveau SIDA. Les maliens ont leur partition à jouer.
Jean Pierre James
Source : Nouveau Réveil