Dans les précédents articles, j’avais dépeint l’isolement forcé et la déchéance du grand manitou de l’opposition malienne… Plusieurs de ses partisans ne voulaient admettre l’évidence, c’était comme les “chinois” apprenant la disparition de Dj Arafat, mais le champion n’est plus. Il n’est plus que l’ombre de lui même.
AlerteForcé au cloisonnement dans sa luxueuse demeure et ses bureaux mis à sa disposition par la République, Soumaila tentait de survivre par des rencontres avec les diplomates étrangers. Pour casser son isolément et inspirer une bouffée d’oxygène , il fut même obligé de rencontrer l’ancien premier ministre qu’il a tant combattu.
Pris en étau par les artificiers du régime, les transfuges et les traîtres de l’opposition, Soumi tenta de trouver un dernier salut dans une baraka auprès du Chérif de Nioro. Contrairement à ses précédentes visites, la dernière entreprise n’a pas fait l’objet de médiatisation comme à l’accoutumée. Ce qui présage un mauvais signe.
Pour ne rien arranger le champion perd un de ses derniers fidèles lieutenants dans une enième bataille. Son assistant personnel claque la porte pour semble t il des raisons personnelles. C’est le motif classique en pareille circonstance pour un rat qui quitte le navire.
Au lieu d’agoniser loin des regards, il tente par une dernière sortie médiatique de prouver au monde qu’il respire politiquement encore ! Déception totale ! Sa conférence de presse a apporté plus de questions que de réponses ! Finies, les conférences de presse de l’opposition qui faisaient les choux gras de la presse par leurs révélations fracassantes contre le régime !
Dans la salle, on pouvait noter l’absence des autres poids lourds de l’opposition à part Mountaga Tall. Est ce un signe pour laisser le champion mourir seul ? Soumaila saura t il renaître de cette mort politique prématurée ? En tout cas comme le disait Sambou Sissoko “tant qu’un homme politique est vivant, ne l’enterrons pas de si tôt”. Ce qui est sûr Soumi perd de jour en jour la guerre contre IBK ! Game over!
Mohamed Ag Assory
Source : La Dépêche