Dans une petite note qu’il a fait accompagner par la lettre de son parti adressée au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation , le nouveau député de la commune IV du district de Bamako (si les résultats actuels sont confirmés), Moussa Mara a invité le Gouvernement à abandonner l’organisation des législatives spéciales dans les régions de Ménaka et de Taoudenit et dans les cercles de Almoustarat et Achibogho.
En plus du Front pour la sauvegarde de la République (FSD), de la plateforme Anko Mali Dron, le parti de l’ancien premier ministre Moussa Mara s’oppose à toutes les élections spéciales qu’organise le gouvernement dans les régions de Ménaka et de Taoudéni et dans les cercles de Almoustarat et Achibogho. « Le gouvernement doit faire attention et éviter l’organisation d’élections législatives en catimini pour faire plaisir à certains ; les Maliens doivent être traités avec équité en matière de représentation dans les institutions », a déclaré Moussa Mara.
Quant au parti, il a, dans sa lettre au ministre Bill, cherché à en savoir plus sur la volonté du Gouvernement quant à l’organisation de ces élections spéciales . « Nous vous demandons de nous préciser si le Gouvernement a l’intention d’organiser ces élections législatives dans ces cercles avec effet législatif qui commencera bientôt. Si oui, nous souhaiterons que vous nous indiquiez quel est le fondement de cette décision et en quoi elle pourrait être compatible avec la constitution de nos lois, notamment organique de l’Assemblée nationale et électorale. Si non, nous aimerions que vous nous indiquiez comment vous comptez appliquer la restitution N° 1 du Dialogue national inclusif, en ses dispositions relatives à l’engagement courant 2020 du processus de réorganisation territoriale et du nouveau découpage administratif et électoral », a-t-on lu dans la lettre adressée par Yelema à Bill.
Ce que suggère le parti Yelema au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, c’est de faire recours au cadre de concertation entre l’administration et la classe politique avant « d’engager toute action substantielle pouvant toucher à nos architectures institutionnelles ou territoriales, au risque d’entrainer des réactions significatives de rejet par les forces vives du pays ».
Boureima Guindo
Source : Le pays