A quelques mois de la fin de son mandat présidentiel, Alassane Ouattara fait une terrible révélation sur sa vie. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le Président de la République de Côte d’Ivoire revient sur la tentative de coup d’Etat dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 qui s’est muée en rébellion armée avec son corollaire d’assassinats.
Justement, le chef de l’Etat, alors président du Rassemblement des Républicains (RDR), confie à l’hebdomadaire panafricain qu’il avait décidé de se laisser assassiner pour sauver les siens.
« Quand j’étais à l’ambassade d’Allemagne, le 18 septembre 2002 au soir, et que j’ai dû annoncer à mon épouse, Dominique, à mes collaborateurs – nous étions 17 – que les militaires qui avaient assassiné le général Guéï et que mon tour était arrivé. J’avais alors décidé de me livrer, de me laisser assassiner pour sauver la vie des autres », témoigne-t-il.
Puis de poursuivre : « C’est un moment que je n’oublierai jamais. Certains compagnons, dont je tais le nom, ont voulu m’accompagner pour subir le même sort que moi. Mon épouse était au bord de l’évanouissement. Heureusement, quelques minutes plus tard, j’ai reçu un appel de feu l’ambassadeur Renaud Vignal, qui m’a dit : « Monsieur le Premier ministre, je viens de recevoir un appel du président Chirac, qui m’a demandé de venir vous chercher pour vous amener à la résidence de France.»
Source : bamada.net