Oumar Mariko, à propos de la transition: «IBK est tombé, mais le système est là !»

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Oumar Mariko lors de la conférence de presse
Oumar Mariko lors de la conférence de presse (image d'archive)

Le Mouvement démocratique et populaire (MDP) de l’opposant Oumar Mariko a tenu, ce mercredi 21 octobre, une conférence de presse sur la situation actuelle du pays. Le mouvement créé en novembre 2019 avait rejoint le M5-RFP pour exiger la démission du président IBK. Dans une déclaration, le MDP définit ce qui doit être, selon lui, la feuille de route de la transition.

 «Le MDP continuera ses actions», a déclaré Oumar Mariko à l’entame de la conférence de presse. Les 34 associations, syndicats et partis politiques, selon le principal conférencier, travailleront à renfoncer leur combat pour le vrai changement au Mali. «IBK est tombé, mais le système est là !», a indiqué l’opposant. Et d’ajouter: «Il ne sert à rien de pleurnicher, il faut continuer et arracher le pouvoir des mains des prédateurs indépendamment de la personne d’IBK».

«IBK est tombé, il faut entamer la deuxième phase du combat: celui du changement. Nous avons gagné une bataille, il faut gagner la guerre maintenant», a affirmé Oumar Mariko. Et d’appeler tous ceux qui sont «soucieux d’une vie de dignité et de changement» à rejoindre leur mouvement.«Nous n’avons aucun regret du départ d’IBK», a insisté Oumar Mariko.

Dans leur déclaration liminaire, les conférenciers ont dressé le portrait d’un Mali sous le joug de la classe bourgeoise et des militaires nantis. Une situation qui accroît le chômage et la misère, et entraîne la dégradation des conditions de vie des populations civiles et des militaires. Revenant sur les propos initiaux de Mariko, la déclaration indique que le système de gouvernance n’a pas changé. Un système qui tire, selon la déclaration, «sa force de la domination étrangère dont l’Etat français est le moteur».

Le MDP appelle à l’avènement de la 4république au Mali avec une monnaie nationale. Le mouvement a dénoncé l’immixtion de la Cédéao dans les affaires internes d’un état souverain. «Une immixtion qui a empêché de jeter les jalons de tout changement», selon le communiqué du MDP. Grâce à la menace de l’embargo, le CNSP a été intimidé et a cédé. «Le péché du CNSP a été de n’avoir pas pu se donner une légitimité populaire à ses actions», a souligné le MPD qui demande aussi, une évaluation de l’action des forces étrangères au Mali.

Mamadou TOGOLA

Source : Maliweb.net

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