Oumar Mariko au Meeting du Mouvement Démocratique Populaire : « Le dialogue National Inclusif est une trahison »

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Oumar Mariko

Engagé dans une posture irréversible de non-participation au Dialogue National Inclusif, le président du parti Sadi, lors du meeting organisé par Mouvement démocratique populaire, a déclaré que «Le dialogue National Inclusif est une trahison pour le Mali» C’était le vendredi, 13 décembre à l’esplanade de la bourse de travail. Et comme lors d’un précèdent meeting, le député  élu à Kolondiéba et ses partisans ont réitéré leur appel à IBK de prendre ses responsabilités avec la France. Faute de quoi, préviennent-ils, une mobilisation se chargera  de «lui montrer une porte de sortie afin qu’il nous laisse notre pays». Comme quoi le mouvement populaire démocratique, un collectif de partis politiques et d’associations engagés contre la présence de forces étrangères au Mali et déterminés à soutenir l’armée malienne dans son combat pour le retour de l’intégrité territoriale du Mali, s’achemine vers un pôle de soulèvement qui ne dit pas son nom.

En effet, selon l’opposant natif de Kolondiéba, le combat de tout bon Malien aujourd’hui devrait être de sortir le pays des griffes de la recolonisation et de la mauvaise gouvernance. Car le Mali, estime-t-il, est toujours sous le joug de la France qui y fait ce qu’il veut et comme bon lui semble. Et Dr Mariko de motiver les soulèvements armés des séparatistes par la mauvaise gouvernance et les nombreuses promesses non-tenues.

Quant au Dialogue National Inclusif, le président de la SADI l’assimile à une trahison ni plus ni moins. Selon lui, le dialogue n’a pour objectif que de faire passer la révision constitutionnelle. Et en lieu et place du DNI, il préconise le retrait du conseil militaire de France qui se trouverait auprès de l’état-major général des armées du Mali, l’abrogation de la coopération militaire entre la France et le Mali, puis le retrait de la France des effectifs de la Minusma. En définitive, le Mouvement populaire démocratique demande le retrait des forces françaises du territoire malien et charge IBK de transmettre son message au président Macron. A ceux-là qui pensent que le Mali ce sombrer en cas de départ de France et de la Minusma comme la Somalie, «nous leur répondrons par notre combat qui est unité et par notre drapeau qui est liberté», a martelé le président de SADI avant de réclamer à nouveau le départ de France au profit d’amis comme la Russie, la Chine, la Corée du Nord, l’Iran et le Cuba.

Dans la même veine, il demande à IBK de «choisir entre l’indépendance et l’esclavagisme» avant d’appeler à la mobilisation pour lui montrer une porte de sortie au cas s’il venait à choisir d’être esclave de la France.

Parlant du report du mini-sommet entre Emmanuel Macron et les présidents du G5 Sahel annoncé à Pau, le député opposant explique que la décision de la France découle moins des tueries parmi les soldats nigériens que de la vague de contestations déclenchées contre la politique française au Sahel, à l’approche de la présidentielle où Macron sera candidat à sa propre succession. «Depuis quand la France éprouve des émotions pour les soldats maliens, burkinabé et nigériens ? », s’est-il étonné.

Amidou KEITA

Source : Le Prétoire

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