Une double plainte en bonne et due forme a été déposée contre l’intéressé par le député Bafotigui Diallo, respectivement les 1er et 11 novembre 2019, au Pôle économique et financier de Mamadou Kassogué. Il lui est reproché dans ladite plainte des cas de morcellements illicites, de détournement de fonds destinés à la Commune ainsi que d’achats de consciences.
Selon le député Bafotigui Diallo, le maire, en complicité avec ses collaborateurs, a procédé à des morcellements frauduleux à Missabougou et à Magnambougou, en violation notamment de la procédure en vigueur en l’occurrence, l’avis du gouvernorat et la délibération du conseil communal. 214 parcelles à usage d’habitation auraient été morcelés de la sorte sur un site dénommée Missabougou Extension et avec la décision N° 0520 dont la fausseté est relevée dans la plainte.
Et le document de mentionner que l’espace en question est un domaine d’utilité publique aux termes de la décision 2018-85/MHU et du décret 2018/0068/P-RM du 26 janvier 2018. Mais, pour parvenir à leurs fins, les compères ont utilisé une certaine Helène Barbier Keita à qui la propriété de l’espace a été attribuée. Les contestations de certains membres du conseil communal ont par ailleurs donné lieu à convocation d’un conseil extraordinaire, le 28 octobre 2019, à l’effet, selon toute vraisemblance, de revenir sur le partage du gâteau entre les conseillers. Ce n’est pas tout.
A Magnambougou, toujours selon la plainte, le maire, par décision N° 0311/M-CVI-DB, a également procédé au morcellement d’un autre espace sans l’aval de son conseil. Autant d’indices sur lesquels son délateur se fonde pour l’accuser de détournement de fonds destinés à la Commune où il est élu en même temps que le plaignant. En effet, alors 2è adjoint, le maire actuel de la commune VI pour des cas rectifications ou des régularisations de parcelles est taxé de détourner les fonds de la mairie sous des reçus parallèles que. Il aurait offert dernièrement des véhicules 4×4 à certains de ses adjoints, une manière apparente de les réduire au silence, en déduit le plaignant.
En attendant, la suite à cette plainte, le premier responsable du conseil communal, comme tout accusé, jouit de la plénitude du droit à la présomption d’innocence des faits qui lui sont reprochés, jusqu’à un jugement définitif. Mais on note que son dénonciateur n’est autre que le député Bafotigui Diallo, qui, de sources concordantes, a joué un rôle prépondérant dans l’incarcération d’un certain Bakary Togola.
Affaire à suivre
Amidou Keita
Source : Le Témoin