Depuis mercredi 23 octobre, Cheick Oumar Cissé ne constitue plus une menace pour son environnement immédiat et les paisibles citoyens. Car, les habitants de son quartier ‘’Bozola’’ont décidé de le mettre hors d’état de nuire en le conduisant au commissariat du 3ème arrondissement. Les motifs de son arrestation sont : menaces de mort, vol qualifié et détention illégale d’arme blanche. Un exemple de la bonne coopération entre la population et la police pour endiguer l’insécurité urbaine.
Il voulait s’insurger en véritable maître des lieux, malgré son jeune âge de 27 ans et bien vrai son état de bijoutier, la population n’a pas laissé Cheick Oumar Cissé, atteindre son dessein pour émerger comme certains de la pègre des vieux quartiers de Bamako.
Dans son quotidien, le jeune bijoutier avait pris l’habitude de déposséder les paisibles citoyens de Bozola et alentours de leurs biens, notamment les smartphones et autres biens précieux.
Sans crainte ni retenue, le jeune Cissé dérobait ses victimes par la force et à l’aide d’un couteau bien tranchant en les intimidant de les tuer. Cela à visage découvert et très souvent contre ses propres connaissances du quartier. Même si après il avait commencé à élargir son champ d’intervention vers plusieurs autres quartiers de la CII et du grand marché du district de Bamako.
Lâché par la ‘’Baraka’’, Cheick Oumar Cissé a été interrompu dans ses actions malveillantes par la population de son quartier. Aussitôt arrêté, il a été remis au commissariat du 3ème arrondissement le mercredi 23 octobre.
Selon le chef de la Brigade de Recherche du 3ème arrondissement, Cheick Oumar Cissé, fait objet de beaucoup de plaintes, généralement relatives au cas de vol de téléphone portable.
Interrogé par les éléments du 3ème arrondissement par rapport aux faits, qui lui sont reprochés, Cheick Oumar n’a rien nié.
« Je suis un bijoutier et il arrive souvent que je me rends sur les sites miniers dans le but de vendre des bijoux et produits de maquillage pour des femmes. Avec le temps, j’ai eu des difficultés dans mon commerce et j’ai jugé utile de revenir à Bamako pour pouvoir joindre les deux bouts » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Je me promène à travers le quartier de Bozola et environnants pour voler des téléphones portables et d’autres objets. C’est dans ce cadre qu’au cours de mon évolution, j’ai pu déposséder six citoyens de leur téléphone portable à Bozola et à N’Golonina ».
Dans son aveu, le jeune bijoutier a révélé que son 1er cas de vol remonte au 18 Octobre 2019 vers 20h lorsqu’il était en état d’ébriété. Une fois bourré d’alcool, il a choisi de faire son baptême du feu sur une connaissance du nom de Boubacar TRAORE. « Je le connais très bien. Ce dernier a pris peur lorsque j’ai brandi un couteau en lui donnant l’ordre de me céder son téléphone portable. Il s’est exécuté » a-t-il déclaré.
Selon le jeune bijoutier ses objets piqués étaient vendus à un certain ‘’ Aly Kadô’’ et ‘’Arabou Fima’’. Par ailleurs, il faut souligner que Cheick Oumar n’est pas méconnu du registre. Il a été poursuivi en 2015 par le Tribunal de Grande Instance de la Commune IV du District de Bamako, pour avoir été reconnu coupable de blessures volontaires, il a écopé de deux mois de prison. Aussi en 2017, Cheick Oumar, a passé trois mois sous les verrous.
Désormais, il se trouve entre les quatre murs du ‘’Lycée Technique de Bamako’’, où il ne manquera pas de conseillers pour savoir que la facilité ne fait pas la vie.
Mariam SISSOKO
Source : Le Sursaut