En organisant une marche qui a mobilisé des milliers de personnes de la Place de l’Indépendance au Monument de la Paix, le vendredi 28 février 2020, Pr Clément M. Dembélé a déclaré que le gouvernement doit appliquer l’article 39, même s’il faut ‘’vendre le Palais présidentiel, la Cité administrative ou sacrifier le budget de l’élection législative…’’
Partie de la Place de l’Indépendance, la marche s’est achevée au pied du Monument de la paix. Les pancartes brandies par les marcheurs portaient les slogans suivants : «Pas d’écoles, pas d’avenir», «l’avenir des enfants, c’est dans les classes», «ouvrez nos écoles !».
Après l’hymne national et la minute de silence observée en la mémoire de toutes les victimes civiles et militaires de la crise multidimensionnelle au Mali, l’élève Fatoumata Coulibaly a ému plus d’un. Elle a interpellé le gouvernement et les enseignants sur la reprise des cours afin de lui permettre de réaliser ses rêves et de s’épanouir.
Ensuite, les syndicalistes Adama Fomba de la Synergie des syndicats de l’éducation et Awa Sow de la CSTM, ont remercié la Plateforme contre la Corruption et le Chômage pour cette initiative avant d’appeler les parents d’élèves à s’impliquer pour un dénouement heureux de la situation.
Dans une longue diatribe, Pr Clément Dembélé a mis le curseur sur les points. Il a invité le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita et son Premier ministre, Dr Boubou Cissé, à garantir pour les enfants du Mali le droit à l’éducation conformément à la Constitution du 25 février 1992.
Le président de la PCC demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour accorder aux enseignants les avantages octroyés aux autres fonctionnaires relevant du statut général. Pour lui, les enseignants doivent être mis dans leurs droits. «Même s’il faut pour cela vendre le palais présidentiel, la Cité administrative ou sacrifier le budget de l’élection législative », a-t-il martelé.
‘’Tant que les clases ne seront pas ouvertes…’’
Aux enseignants, le Professeur Clément a déclaré «Nous allons nous battre pour obliger le gouvernement à appliquer l’article 39 de la loi portant statut du personnel enseignant de l’enseignement fondamental, secondaire, technique et professionnel et de l’éducation spécialisée. Après cela, nous ne voulons plus vous voir dans les rues pendant au moins cinq ans, car la place de l’enseignant est en classe et non dans des grèves intempestives sacrifiant l’avenir des enfants.»
La Plateforme, selon le Professeur Clément Dembélé, ne s’arrêtera pas tant que les classes ne seront pas ouvertes. Il a invité les manifestants à se mobiliser pour une autre marche le vendredi prochain.
Alpha Sidiki Sangaré
Source : Le Challenger