Poutine a présenté ses excuses à Israël après les propos de Lavrov

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Sergueï Lavrov
Sergueï Lavrov

Après que Sergueï Lavrov avait affirmé qu’Hitler “avait du sang juif” à la télévision italienne, Israël avait condamné des propos “scandaleux et impardonnables”.

Le chef du Kremlin joue les pompiers diplomatiques. Vladimir Poutine a présenté ce jeudi 5 mai ses excuses au Premier ministre israélien Naftali Bennett pour les propos de son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, qui avait affirmé qu’Adolf Hitler avait du “sang juif”, selon un communiqué du bureau de Naftali Bennett.

“Le Premier ministre a accepté les excuses du président Poutine pour les remarques de Lavrov et l’a remercié d’avoir mis au clair son attitude concernant le peuple juif et la mémoire de l’Holocauste”, ont indiqué les services du Premier ministre israélien.

Dans un communiqué publié ce jeudi par le Kremlin, aucune mention n’a été faite d’excuses présentées par Vladimir Poutine. Il a cependant été précisé que les deux dirigeants ont discuté de la “mémoire historique” de l’Holocauste pendant un appel téléphonique.

La Shoa, “un outil politique”

Lors d’un entretien avec une chaîne de télévision italienne dimanche soir, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé qu’Adolf “Hitler avait aussi du sang juif”. Cette allégation, qui fait référence à des rumeurs régulièrement démenties par les historiens, a suscité la colère d’Israël, qui a convoqué l’ambassadeur de Russie lundi pour des “clarifications”.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait également dénoncé l’utilisation de la Shoah comme “outil politique”, jugeant qu’“aucune guerre n’est comparable à la Shoah”.

Ces propos ont également été condamnés par l’Allemagne, les Etats-Unis et l’Ukraine, pays que la Russie a envahi le 24 février, invoquant la nécessite de le “dénazifier”.

Dans un discours fin mars aux élus du Parlement israélien, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait appelé Israël à “faire un choix” en soutenant Kiev face à Moscou, et demandé à l’Etat hébreu de lui fournir des armes. Israël a fourni des équipements de protection à l’Ukraine mais n’a pas envoyé d’armes, selon des responsables israéliens.

Attaques ciblées contre l’État hébreu

Depuis les propos de Sergueï Lavrov, Moscou a multiplié les accusations contre l’Etat hébreu. Mardi, la diplomatie russe a accusé Israël de “soutenir le régime néonazi de Kiev”, affirmant que “l’histoire connaît malheureusement des exemples tragiques de coopération entre juifs et nazis”, selon un communiqué.

Dans un autre communiqué daté de mercredi, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a affirmé que “des mercenaires israéliens sont aux côtés des militants d’Azov”, un régiment fondé par des militants d’extrême droite avant d’être intégré dans les forces régulières ukrainiennes.

Le ton semblait être plus apaisé lors de l’appel téléphonique jeudi entre Vladimir Poutine et Naftali Bennett. Selon le Kremlin, ils ont évoqué l’importance du 9 mai, date à laquelle la Russie célèbre la victoire sur le nazisme et qui permet d’“honorer la mémoire de toutes les victimes” de la Seconde Guerre mondiale, “y compris des victimes de l’Holocauste”, d’après la même source.

 

Source: https://www.huffingtonpost.fr/

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