Préfets, sous-préfets et autres administrateurs : le syndicat rappelle ses troupes dans « les zones plus sécurisées »

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Vers un bras de fer entre les administrateurs civils et leur ministre de tutelle. Le Syndicat autonome des administrateurs civils et le Syndicat libre des travailleurs du ministère de l’administration territoriale appellent tous les représentants de l’État à regagner « les localités plus sécurisées jusqu’au rétablissement de la sécurité dans leurs lieux de service ». Cet appel du syndicat intervient au moment où plusieurs attaques ont été enregistrées en fin de semaine dans plusieurs localités du pays. Au moins une dizaine de personnes ont été tuées au cours de ces attaques menées par des hommes armés non identifiés.

Dans la commune de Dioungani, cercle de Koro, des hommes armés non identifiés ont attaqué ce dimanche le village de Pêdê Le bilan fait état d’un blessé et deux cases brûlées, selon des sources locales, qui indiquent que les assaillants ont également assassiné deux personnes de la même famille. Les faits se sont déroulés dans le village d’Anana, toujours dans la commune de Dioungani.
Le samedi, des hommes armés non identifiés ont attaqué le hameau de Noumoudaga du village de Soumouni à 45km du cercle de Macina dans la région de Ségou. On évoque un bilan de 5 morts9 blessés dont 3 graves évacués sur l’hôpital Nianankoro Fomba. Selon des sources locales, une dizaine d’assaillants étaient venus vers 10h à bord d’un pick-up pour accomplir le forfait.
Ce week-end, c’est le chef du village de Hombori, dans le cercle de Douentza, qui a été la cible d’un assassinat. Au même moment le 3ème adjoint au Maire de Ouenkoro Moussa Dembélé a été, lui aussi, enlevé par des présumés terroristes dans le cercle de Bankass, toujours au centre du pays.
Ce lundi matin ce sont deux cars de compagnies de transports en commun qui ont essuyé des tirs des hommes armés sur le pont de Tassiga dans le cercle d’Ansongo, région de Gao. Ces cars venaient du Niger quant ils ont été criblés de balles. Les chauffeurs ont pu fuir les assaillants. On ne déplore aucune perte en vie humaine. Informées, les forces de sécurité n’ont pas pu réagi dans l’immédiat.
Cette recrudescence de l’insécurité, notamment au Centre, a provoqué un bras de fer qui s’annonce tendu entre les administrateurs civils et leur ministre de tutelle. Le Syndicat autonome des administrateurs civils et le syndicat libre des travailleurs du ministère de l’administration territoriale ont de nouveau appelé ce week-end tous les représentants de l’État à regagner les localités plus sécurisées jusqu’au rétablissement de la sécurité dans leurs lieux de service. Cette réplique fait suite au communiqué du ministre de l’administration territoriale, interdisant aux représentants de l’État de quitter leurs postes de service, pour cause d’insécurité.

Source: Studio Tamani

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