PRÉPARATIFS DE LA RENTRÉE SCOLAIRE : LES PARENTS SOUS FORTE PRESSION

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Les élèves dans une classe d'examen
Les élèves dans une classe d'examen

Le marché est bien approvisionné en fournitures scolaires, mais c’est l’argent qui manque le plus. Certains enfants risquent de regagner les classes sans les fournitures scolaires au complet.

Les élèves des écoles publiques et privées reprennent le chemin de l’école le 1er novembre prochain, selon un calendrier rendu public par les autorités en charge de l’éducation. La nouvelle rentrée scolaire interviendra donc dans un contexte où le portefeuille des parents d’élèves (dans la grande majorité) est pressuré par la conjoncture économique. Pourtant, ceux-ci doivent faire face à certaines dépenses liées à la rentrée des classes comme l’achat des fournitures scolaires.

À quelques jours de l’ouverture des classes, le marché est suffisamment approvisionné en fournitures scolaires, notamment les sacs d’écoliers, les cahiers, les livres et autres matériels didactiques. Il suffit d’y faire un tour pour s’en convaincre.

Au marché Dibidani, les revendeurs de fournitures scolaires ne nourrissent pas l’illusion de tirer le maximum de profit de la situation, en tout cas, pas comme les années précédentes. Pour eux, les difficultés économiques des parents d’élèves déteignent sur le marché des fournitures d’écoliers tout comme sur d’autres secteurs.

Balla Diabaté qui évolue dans ce domaine depuis des lustres (au moins une quinzaine d’années) ne s’attarde pas trop sur les raisons. Il constate simplement que ce n’est plus une niche comme pourraient le penser certains compatriotes. La clientèle ne se bouscule pas à nos portillons comme dans les années précédentes et pourtant les prix sont accessibles à la bourse du citoyen moyen, explique le revendeur de fournitures scolaires.

Un autre revendeur de fournitures scolaires dans le marché, Sidiki Konaté, pousse l’analyse plus loin. Il attribue la timidité du marché au contexte actuel du pays, notamment les difficultés qu’éprouvent nos compatriotes à faire face à certains besoins essentiels. Il explique que le paquet de cahiers double ligne est actuellement cédé à 1.250 Fcfa. Tandis que le prix du paquet de cahiers de 3 lignes oscille entre 1.500 et 2.000 Fcfa.

Pour Fousseyni Coulibaly, revendeur de sacs d’écoliers en face de l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (ANSSA), les choses ne marchent plus comme avant. Il s’amuse à faire une comparaison à la même période de l’année dernière.

On payait certains sacs à 5.500 Fcfa l’unité chez les grossistes. On les revendait à 6.000 Fcfa l’unité. Mais cette année, il y a une augmentation de 500 Fcfa sur le prix du sac à l’unité. Ce qui explique que nous vendons maintenant à 6.500 Fcfa ce type de sac. Beaucoup de nos clients ne s’accommodent pas de cette situation et préfèrent retourner bredouilles à la maison.

Un parent d’élève que nous désignons sous les initiales de MK estime que les choses n’ont pas tellement variées par rapport à l’année dernière. Ce père de famille était venu chercher la fourniture scolaire pour ses deux enfants. Il a pu s’en procurer mais il pense déjà à la difficulté de ceux qui ont une grande famille avec un nombre important d’enfants scolarisés.

La pression se maintient donc sur les parents d’élèves parce que la rentrée s’annonce à grands pas. Mais la conjoncture ne déride pas non plus les revendeurs de fournitures scolaires qui espèrent voir le pouvoir d’achat des parents d’élèves s’améliorer et en tirer profit.

Nahawa Sangaré et Mariam Suzane Oumar BA

Source : L’ESSOR

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