Le procès opposant Fassara Kouyaté à Mady Fily Kanouté au tribunal de la Commune VI a connu son épilogue, le lundi dernier. Accusé par Mady Fily Kanouté d’injures esclavagistes à son égard, Fassara Kouyaté a fini par reconnaître les faits après plus de deux heures d’échanges contradictoires à la barre.
Il est condamné à un an d’emprisonnement ferme et au paiement du franc symbolique à la partie civile. Ses avocats promettent d’interjeter appel en vue de l’annulation de la décision. Diviseur, déstabilisateur, descendant d’esclaves, esclave aujourd’hui et esclave demain », ce sont les propos qui ont été tenus par Fassara Kouyaté contre Mody Fily Kanouté, représenté au procès par Mahamadi Kanouté. La décision prise par le tribunal contre l’auteur de ces propos a été jugée pédagogique par la partie civile.
Selon Me Ousmane Aldjouma Touré, avocat de la partie civile, Fassara Kouyaté est coupable d’injures. « Il y a une loi communautaire qu’on vient juste d’intégrer à notre législation qui réprime la cybercriminalité. C’est en application de l’article 21 de cette nouvelle loi de 2019 qu’il a pris cette sanction. Ce sont des injures qu’il a mises sur une plateforme, donc un réseau de communication. Ce n’est plus des injures non publiques, mais ça devient des injures publiques », a l’avocat de la partie civile au sortir du procès. Me Touré de préciser qu’il n’y a pas eu d’amende dans cette condamnation.
Menaka :
Accord de cesser le feu entre CMA et la Plateforme
Le dimanche 12 janvier dernier, la CMA et la Plateforme ont signé un accord prévoyant un cessez-le-feu dans la région de Ménaka. C’était devant les présidents de ces deux regroupements de mouvements signataires de l’Accord respectivement Bilal Ag Acherif et Fahad Ag Almahamoud. La signature de ce document a été placée sous la présidence du gouverneur de la région de Ménaka, Daouda Maïga. Lequel était entouré pour la circonstance des représentants de l’Opération Barkhane et de la MINUSMA, du président du conseil supérieur des Imghads et Alliés Elhaj Gamou, des autorités locales, des chefs de fractions et leaders religieux de la région de Ménaka.
Ce document met donc un terme à la tension née le samedi 21 décembre 2019 suite à l’assassinat du chef d’état-major du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA-D), membre de la Plateforme, Saydima Ag Maghana.
Gao :
Rencontre pour la paix
A Gao, les différentes communautés se sont retrouvées, hier, pour parler de paix et de cohésion sociale. La rencontre a été initiée par l’Association des Kel Tamasheq noirs de la région. L’objectif, selon les organisateurs, est d’amener les communautés à s’accepter et à vivre ensemble pour le développement de la région.
Macina :
Les producteurs attendent l’achat des céréales
A Macina, les usines décortiqueuses qui achètent le riz paddy n’ont pas encore débloqué les fonds pour l’achat des céréales. Ainsi des tonnes de riz non décortiqués sont stockées chez les producteurs. Cette situation préoccupe les exploitants qui comptent écouler leurs produits afin de faire face aux dépenses et au paiement de la redevance de l’eau avant le 31 mars prochain. Le sac de riz est cédé aux usines entre 10 000 et 12 500 F CFA.
Koulikoro :
Formation en entrepreneuriat-jeunes
Environs une quarantaine de jeunes de Koulikoro ont participé, le lundi dernier, à une formation en entrepreneuriat-jeunes dans le domaine de l’embouche animale et en pisciculture. L’objectif, selon les organisateurs, était de renforcer les capacités des jeunes dans le domaine de l’auto emploi. La formation a été initiée par l’Association Siguida Kanou de Koulikoro.
Guinée
Deux commissariats saccagés lors d’une 2e journée de mobilisation anti-CONDÉ
A Conakry, des heurts ont à nouveau opposé, le mardi dernier, des manifestants aux forces de l’ordre. Mais les activités dans la capitale, qui avaient pratiquement cessé lundi avec notamment la fermeture d’écoles, de banques et de stations essence, ont timidement repris, selon la même source. Des manifestations ont également à nouveau eu lieu mardi dans plusieurs autres villes, notamment à Lelouma (nord), où “un policier a été blessé par balle” et deux responsables de la police et de la gendarmerie “blessés par des jets de pierres”, selon le ministère de la Sécurité.
Depuis la mi-octobre, le FNDC a fait descendre dans la rue à plusieurs reprises des dizaines ou des centaines de milliers de Guinéens dans ce pays de 13 millions d’habitants. Plus de 20 civils ont été tués, ainsi qu’un gendarme, et des dizaines de personnes arrêtées. L’opposition est convaincue que le chef de l’Etat, élu en 2010 et réélu en 2015, entend se représenter fin 2020 alors que la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Elle a été confortée dans ses craintes en décembre quand M. Condé, 81 ans, a indiqué qu’il comptait soumettre aux Guinéens un projet de nouvelle Constitution, même s’il ne s’est pas exprimé sur ses intentions personnelles.
La Rédaction
Source : L’Aube