Processus de libération de Soumi: le rôle du colonel-major Doumbia

0
58
Colonel-Major Doumbia
Colonel-Major Doumbia

Alors que le moulin à rumeurs tourne à plein régime sur les artisans supposés ou réels de la libération de l’ex-chef de file de l’Opposition républicaine et démocratique, Soumaïla CISSE, des sources bien informées apportent un éclairage nouveau faisant état du rôle déterminant du colonel-major Lassine DOUMBIA brièvement patron de la Direction Générale de la Sécurité d’Etat (DGSE). Qu’en est-il concrètement ?

A en croire nos sources, le colonel-major Lassine DOUMBIA n’a pas attendu de se faire morigéner pour marquer de son empreinte le dossier Soumaïla CISSE qui, bien qu’étant en cours de traitement, a été, à moment donné, plongé dans une impasse. Il est connu que dès le mois d’avril 2020, soit quelques jours seulement après l’enlèvement du candidat de l’URD aux législatives dans la circonscription électorale de Nianfunké, l’ancien Président Ibrahim Boubacar KEITA avait mis en place une Cellule de crise présidée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi MAIGA qui a abattu un travail titanesque. Pour autant, la multiplication des intervenants, la surenchère des ravisseurs qui en demandaient toujours plus, à en croire nos sources, a grippé le mécanisme en maarche.

Réputé discret dans l’efficacité, nous fait savoir son entourage, le colonel-major Lassine DOUMBIA inscrira le dossier Soumi dans son agenda des missions prioritaires les plus pressantes. Rapidement, il mit en branle la troupe de ses travailleurs de l’ombre avec à leur tête le chef des opérations, en l’occurrence le Colonel SANOGO, salué à juste titre par l’ex-otage Soumaila CISSE de retour parmi les siens depuis ce jeudi 8 septembre. Ce, au plus grand soulagement de tous ceux qui l’attendaient avec impatience et angoisse.

Selon certaines indiscrétions, pour relever le challenge de la libération de l’honorable Soumaïla CISSE, l’officier supérieur n’a fait l’économie d’aucune ressource possible. L’on apprend à cet effet qu’il est allé jusqu’à mettre à contribution des relations personnelles pour subvenir à la logistique indispensable soutenant ce genre d’opération. Pour lui, apprend-on de son entourage, l’investissement en valait la peine au regard du caractère noble et exaltant de cette mission de sauvetage. Ce d’autant plus, est-il convaincu, que l’enlèvement de Soumaïla CISSE, personnalité politique de premier ordre sur l’échiquier national, transcende le cadre familial, partisan, relationnel ; mais engage l’honneur et le crédit du Mali. Aussi, sa libération, apprend-on de son entourage, était perçue par l’ancien Directeur de la Direction Générale de la Sécurité d’Etat comme un enjeu majeur à double titre.

D’abord, le retour de l’honorable Soumaïla CISSE parmi les siens rétablirait l’honneur terni du Mali par les six mois de captivité d’une personnalité politique de sa trempe.

Ensuite, il s’agissait d’envoyer un message clair aux ravisseurs : les personnalités politiques, en République du Mali, ne serviront jamais de fonds de commerce à personne. Tant qu’ils seront détenus, ses services les rechercheront, les trouveront et les ramèneront chez eux.

Pour les raisons ci-dessus citées, le colonel-Major Lassine DOUMBIA n’a ménagé ni son temps ni ses efforts. Ainsi, le happy-end du feuilleton avec la libération de l’ancien Président de la Commission de l’UEMOA est une consécration pour cet officier supérieur des Forces armées et de sécurité qui prouve ainsi son efficacité et son efficience.

Ce qu’il faut également et surtout mettre en exergue, c’est que cette libération un début de réhabilitation du Mali confronté à des épreuves rédhibitoires.

Là où d’autres se mettraient à plastronner, le colonel-major Lassine DOUMBIA a fait le choix de rester lui-même, en restant dans la discrétion qui le caractérise. Comme le dit l’adage, ‘’il faut agir et laisser les autres commenter’’. Dans tous les cas, pour un homme de devoir, la récompense est toujours au bout de l’effort, ne serait-ce que la satisfaction morale qu’il n’est pas donné à tout le monde de pouvoir se délecter.

PAR BERTIN DAKOUO

Source : Info-Matin

Laisser votre commentaire