Prochaine élection présidentielle : Ces partis et leaders en léthargie du fait de la crise

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Plusieurs responsables politiques de notre pays étaient présents
Plusieurs responsables politiques de notre pays étaient présents

Même si de rares potentiels aspirants à la succession du président Ibrahim Boubacar Kéita s’activent en véritable tour de chauffe sur le terrain politique, de nombreux leaders de formations politiques peinent à se donner une visibilité.

Si certains leaders traditionnels de la classe politiques semblent plutôt effacés, d’autres n’hésitent pas à se donner une certaine visibilité. C’est ainsi que des partis comme l’ADEMA-PASJ, le RPM, les FARE Anka Wuli, l’UDD, la CODEM, le CNID- Faso Yiriwa peinent à afficher clairement leurs ambitions présidentielles.

En effet,  pour ce qui concerne l’ADEMA-PASJ, son président, Pr Tiémoko Sangaré est plutôt dans la débauche d’énergie pour rassembler  cette grande formation politique des années 90-2000, qui  semble perdre des plumes depuis la survenance de la crise sociopolitique de 2012. Avec ces efforts pour sauver le parti, aucun leadership n’émerge pour préparer la présidentielle à venir. Idem pour le RPM, l’ancien parti présidentiel, qui n’a pas encore fini de ressentir les secousses du coup d’Etat du 18 août 2020. A bientôt un an du coup de semonce qui a éjecté IBK, son président-fondateur du palais présidentiel de Koulouba, le RPM est dans la bataille pour préserver ses rangs et pour sauver les meubles. Ce qui fait que le président du parti, Dr Bokary Tréta, doit intensifier sa bataille pour la cohésion au sein du parti des tisserands, traversé désormais par des courants assoiffés de libertés. Quelles attitudes adopter par les cadres comme Moussa Timbiné, Mamadou Diarrassouba, Me Baber Gano, après le tsunami du 18 août 2020 et quel sort pour l’héritage d’IBK ? Des questions se posent et peuvent affecter la solidité des liens de militantisme au sein des…tisserands.

Par ailleurs, le parti Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE Anka Wuli) de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé semble hésitant ou trop silencieux. Son leader est-il trop calculateur par rapport à l’état d’esprit des autorités actuelles de la transition ? Modibo Sidibé craindrait-il déranger par ses sorties la susceptibilité du Colonel Assimi Goïta ? Le leader des FARE sera-t-il candidat à la prochaine élection présidentielle, en demeurant dans ce silence assourdissant qui lui fait oublier ? Le départ de son 1er vice-président, Souleymane Koné, devenu conseiller spécial du Premier ministre Choguel Maïga a-t-il donné un poignard dans le dos des FARE ? Ce qui est sûr, c’est que l’ancien Premier d’ATT est devenu brusquement plus réservé, alors que le pays se dirige lentement mais sûrement vers une période électorale décisive.

Enfin, d’autres chapelles politiques sont aussi caractérisées par ce silence qui commence à préoccuper leurs militants et sympathisants. Il s’agit des partis comme le CNID Faso Yiriwa ton de Me Mountaga Tall, de la CODEM de Housseini Amion Guindo dit Poulo, qui est devenu trop muette depuis les initiatives de regroupement lancées par son leader à travers la coalition Jigiya Kura.

On pourrait ajouter à ces partis le cas de  l’UDD de Tiéman Hubert Coulibaly, qui surfe aussi sur la coalition de l’ARP pour sembler dormir sur les lauriers. Il semble que l’absence du financement public des partis politiques pourrait expliquer cette léthargie, mais il urge que ces acteurs bougent pour préparer les prochaines échéances électorales. Car, à défaut de la tenue de leurs assises statutaires, les leaders politiques peuvent prendre part à des activités sociales et humanitaires,  comme on l’observe chez certains aspirants aux hautes charges présidentielles.

Boubou SIDIBE 

Source : Maliweb.net

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