Prochaines échéances électorales : Vers le renouvellement du leadership politique?

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Des hommes politiques à titre illustratif
Des hommes politiques à titre illustratif

Face aux formations politiques traditionnelles, des jeunes loups politiques aux dents longues vont tenter de ravir la vedette lors des prochaines élections. Cela se fera-t-il sans l’arbitrage du pouvoir militaire ?

L’avant-projet de chronogramme des élections positionne en tête la révision constitutionnelle, les élections communales avant les élections générales (législatives et présidentielle couplées au premier trimestre 2022). Si cet agenda est confirmé, il offrira l’occasion à la classe politique de surfer sur son instinct grégaire pour sa survie.

En effet, avec les discours, qui ont pignon sur rue depuis plusieurs années, la classe politique se retrouve fortement indexée comme responsable des crises que vit le pays. C’est ainsi que les acteurs du mouvement démocratique sont stigmatisés comme ayant mené le pays à la dérive. Les clichés « milliardaires de la démocratie » ont été ressassés à loisir pour diaboliser les acteurs politiques ayant contribué à la chute de la dictature en 1991.

C’est dans ce sens que les partis comme l’ADEMA-PASJ, le CNID-Faso Yiriwa Ton, l’URD, le RPM, le MPR et d’autres sont voués aux gémonies, pour leur participation aux différents régimes politiques depuis l’ouverture démocratique. Et nombreux sont les nouveaux acteurs sociopolitiques qui jurent qu’il faut une mise à la touche de cette race de leadership pour une refonte des institutions du pays.

Si le coup d’Etat de 2012 n’a pas pu atteindre cet objectif de marginalisation de cette vieille garde politique, les événements du 18 août 2020 devraient, estiment certains analystes, se donner ce pari.

Or, les réformes politico-institutionnelles obligatoires avant les élections peuvent freiner cette dynamique. Car, la plupart des innovations à adopter pourrait remettre en selle les acteurs politiques traditionnels. Puisque c’est à partir de la pratique institutionnelle qu’est apparue les insuffisances à améliorer.

A ce niveau, deux clans pourraient se mettre en face : les partis du mouvement démocratique et les nouvelles formations politiques comme la CODEM, YELEMA, l’APR, l’ASMA-CFP, etc.

La question qui se pose alors est de savoir si les prochaines hostilités électorales conduiront au renouvellement du leadership politique ou à une résurrection de « dinosaures politiques».

Compte tenu des aspirations constamment exprimées d’opérer un changement dans la gouvernance du pays, il est probable que la jeune génération ait les faveurs des pronostics. Mais, certains facteurs comme le rôle des  autorités de Transition, le message porteur des campagnes électorales et la capacité de rassemblement des jeunes forces politiques, seront déterminants.

En outre, il n’est pas exclu que l’on assiste à une sorte de rapprochement des forces issues de la junte et des partis dits rénovateurs pour l’émergence d’un nouveau.

Source : Maliweb.net

 

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