La salle de conférence du Ministre de l’industrie, du commerce et de la promotion des investissements a abrité, le jeudi 25 février 2021, la cérémonie d’ouverture de la 4ème session du comité de pilotage du Programme de Développement de la Viande à l’Exportation du Mali (PRODEVIM). Il ressort de la cérémonie d’ouverture de cette session que le flux monétaire engendré par les exportations du bétail se chiffre à 91, 787 milliards de FCFA et représente 21,19% du montant total des exportations du Mali.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le Ministre de l’industrie, du commerce et de la promotion des investissements, Arouna Niang, en présence du représentant résident adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Mali, Alfredo TEIXEIRA et d’autres personnalités. Les points inscrits à l’ordre du jours de cette session sont entre autres : l’adoption du compte rendu de la réunion du Comité de Pilotage du 24 janvier 2020 ; le point de la mise en œuvre des recommandations du Comité de Pilotage du 24 janvier 2020 ; l’examen et adoption du Rapport d’Activités de l’année 2020 ; l’examen et adoption du Projet de Plan de Travail annuel 2021 ; l’adoption du projet de manuel de Procédures et de Gestion Financières, du PRODEVIM. Dans son discours, le représentant résident adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Mali, Alfredo TEIXEIRA a fait savoir que l’élevage est l’un des secteurs les plus importants dans l’économie malienne. A sa suite, le ministre de l’industrie, du commerce et de la promotion des investissements, Arouna Niang, a précisé que l’objectif recherché à travers ce programme est de contribuer à termes à la professionnalisation des éleveurs et à la mise en œuvre des conditions d’investissements du secteur privé dans la transformation du bétail en viande. Avant de rappeler que le Mali possède l’un des cheptels les plus importants de l’Afrique de l’Ouest.
« En 2019, selon la Direction Nationale des Productions et Industries Animales (DNPIA), l’effectif du cheptel était estimé à plus de 12 millions de têtes de bovins, plus de 19 millions de têtes d’ovins, plus de 26 millions de têtes de caprins, 1 million 240 mille camelins. Ces chiffres placent le Mali au 1er rang dans l’espace UEMOA et au 2ème rang dans l’espace CEDEAO, après le Nigeria, d’où l’existence d’une potentielle transformation du bétail en viande, et sous-produits (peaux et cuirs, lait et autres sous-produits du bétail). Sur le plan de la commercialisation, selon les données de la DNPIA (Rapport annuel 2019), le flux monétaire engendré par les exportations du bétail se chiffre à 91,787 milliards de FCFA et représente 21,19% du montant total des exportations du Mali. Les exportations, au niveau de la filière bétail viande restent dominées par l’exportation du bétail sur pied, des cuirs et peaux sur les marchés de la sous-région. L’exportation de la viande rouge vers les pays limitrophes suscite encore peu d’engouement », a souligné le ministre. En 2019, dit-il, le flux monétaire engendré par les exportations de viande toutes espèces confondues, s’est chiffré à 219 423 344 F CFA.
« Nous devons aller au-delà de ces résultats, en travaillant davantage à améliorer les conditions sanitaires de notre cheptel, et lever les mesures restrictives non-tarifaires. Il nous faut inverser cette tendance du paradigme des exportations des produits d’animaux du Mali, réduire de façon drastique l’exportation du bétail sur pied et créer les conditions pour le développement d’une viande saine. Pour ce faire, je lance un appel pressent au secteur privé, en tant que maillon essentiel du dispositif de mise en œuvre de ce programme. Il vous revient de construire des abattoirs et les infrastructures nécessaires au conditionnement et au transport de la viande », a-t-il dit. Aux dires du ministre, lors de la 3ème session du Comité de Pilotage, la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction de quatre usines de viande dans quatre localités du Mali, à savoir Mopti, Sikasso, Gao et dans le District de Bamako, a été approuvée. « Cette étude est en cours et sa mise en œuvre contribuera à réunir les conditions pour parvenir à la production d’une viande saine et salubre, tant pour une consommation domestique qu’internationale », a conclu le ministre.
Aguibou Sogodogo
Source : Le Républicain