L’équipe de campagne du candidat-président IBK, a présenté le samedi 21 juillet dernier le projet de société de leur prétendant à la magistrature suprême du pays. Intitulé «Notre grand Mali ira plus loin» ce programme pour la période 2018-2023 s’articule autour de 5 axes que sont la gouvernance, réformes politiques et institutionnelles pour un cout total de 1950 milliards de F CFA, la promotion d’une croissance économique inclusive pour un cout total de 5 467, 47 milliards de F CFA, le développement d’un capital humain et inclusion sociale pour un cout total de 1 538,56 milliards de F CFA. Le quatrième axe concerne l’Eau, l’environnement, le changement climatique et le développement durable pour cout total de 1 061,60 milliards de F CFA et le cinquième et dernier axe concerne la diplomatie, la coopération et le partenariat pour un cout total de 555 milliards de F CFA.
Le candidat-président a aussi pris part à la présentation de ce projet. Ainsi, il a profité de l’occasion pour faire un ramassé de son bilan des cinq années passées à la tête du pays. Pour IBK, le Mali de 2012 est très différent du celui de 2018 avec des défis qui ont relevés sur plusieurs domaines, même si sur le plan sécuritaire le bilan est très loin des attentes.
En effet, concernant le programme présidentiel pour la période 2018-2023, l’équipe dirigée par Youssouf Maïga, coordinateur général du projet « Notre grand Mali ira plus loin » ce programme, qui coutera 10 574 milliards de F CFA environ, sera financé par le Budget national, les Collectivités territoriales, le Secteur privé, les Organisations de la Société civile, les Marchés financiers et les partenaires au développement.
Ce dossier présente les actions qui seront engagées pour plusieurs domaines.
Ainsi pour dans la paix, il y aura un investissement de 15 milliards de F CFA pour boucler le programme DDR et 20 milliards de F CFA pour accompagner le processus d’intégration.
Aussi, une fois de nouveau 0 Koulouba, IBK s’engage à mettre 1800 milliards de F CFA pour le parachèvement de la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire et de la loi de programmation de la sécurité Intérieure en 2019. Il entend prendre toutes les initiatives possibles pour empêcher l’enrôlement de jeunes dans des groupes terroristes, tout en poursuivant et en intensifiant nos actions d’information, de sensibilisation et de de-radicalisation des jeunes.
Aussi, dans un cadre institutionnel solide, il faudra établir un meilleur cadre de travail par l’organisation d’états généraux sur la gestion publique, la création d’une agence nationale de management public (ANMP) en lieu et place du Commissariat au développement institutionnel. Il faudra aussi la mise en place d’un conseil national du dialogue social en remplacement du Pacte de solidarité pour a croissance et le développement.
Pour la sécurité et la libre circulation de tous les Maliens, une fois réélu pour Koulouba, le candidat IBK entend engager le recrutement de plusieurs milliers de militaires, d’intensifier les opérations militaires au Centre et au Nord du Mali. Aussi, pour la sécurité, il y aura la poursuite de l’acquisition du vecteur aérien, l’armement, du matériel roulant tactique adapté et du matériel de protection. Egalement dans ce domaine, IBK améliorer les services sociaux de base dans l’armée et renforcer les effectifs en qualité et mettre en place un traitement motivant.
Pour les enfants, afin de leur offrir le meilleur et d’assurer davantage leur protection, les efforts seront axés sur la sauvegarde de leur intégrité physique et morale avec une attention particulière pour ceux et celles en situation de risque sur l’ensemble du pays. Il y aura aussi un accès équitable des petites filles et des petits garçons à des services d’information, d’éducation et de santé de qualité, la mise en place d’un système national de promotion de l’enfant, accompagné de stratégies communautaires de prévention et de prise en charge des cas d’exploitation et de violences sur les enfants, y compris ceux associés de force aux groupes armés, ceux victimes de restes d’engins explosifs de guerre et ceux non enregistrés à la naissance ou ne disposant pas d’actes de naissance et l’adoption d’une loi sur l’adoption des enfants.
Pour les jeunes, le programme présidentiel du candidat IBK envisage la promotion de la scolarisation et leur intégration dans un environnement culturel, social et économique par la création d’un Conseil supérieur de la jeunesse et d’un centre national de promotion des adolescents et des jeunes.
Pour les femmes, le programme prévoit de parachever les actions pour l’autonomie des femmes et leur insertion dans la politique économique et sociale. Cela, par la poursuite de la mise en œuvre du programme de 5000 plateformes multifonctionnelles dans 5000 villages, la construction et la réhabilitation de 5 maisons de la Femme et 15 centres d’autopromotion des femmes et le financement de 1000 femmes entrepreneures.
Avec les fonctionnaires, pour de meilleures conditions de travail, le programme compte améliorer les méthodes d’organisation et d’évaluation des performances des services et agents de l’Etat, notamment par la relecture du statut général des fonctionnaires. Aussi, le programme instaurer des primes liées à la performance pour récompenser le mérite, construire un professionnalisme de type nouveau comme moyen de riposte aux pratiques corruptives et élaborer un programme national de formation continue.
Pour une agriculture plus prospère et une fois réélu, IBK entend renforcer l’appui au monde rural. Ce qui passe par l’aménagement de 70 000 hectares pour la maitrise d’eau, l’installation de 20 000 agriculteurs avec des exploitations d’une superficie variant entre 3 et 5 hectares. Il y aura aussi la restauration de 550 000 hectares pastoraux, le reboisement de 4000 hectares, la mise en place de de 5 agropoles, dont une à Ségou pour le riz, une à Sikasso pour le maïs, une à Koulikoro pour le fonio, une à Tombouctou pour le blé et une à Bamako pour les cultures maraichères. Le programme construira et réhabilitera 95 unités agricoles dont 35 marchés à bétail, 24 aires d’abattage, 11 étals de boucheries et 25 unités de transformation de viande séchée.
Pour l’éducation des enfants, avec ce programme, il y aura la construction, la réhabilitation et l’équipement de salles de classe et des bibliothèques pour tous les niveaux scolaires ; avec aussi la création des pôles universitaires régionaux à Kayes, Sikasso, Mopti et Tombouctou. En outre, l’espace scolaire et universitaire sera sécurisé avec une définition d’une politique flexible de redéploiement du personnel enseignant pour résoudre le problème de la mauvaise distribution du personnel, notamment dans les zones d’insécurité et d’accès difficile. Egalement, dans le domaine éducatif, le candidat IBK, une fois réélu compte élaborer et mettre en œuvre, durant les 5 ans à venir, un plan de réouverture des écoles fermées, dans les régions du centre et du nord à travers le dialogue social et la concertation avec l’ensemble des acteurs et d’autres mesures, surtout la promotion des langues nationales.
L’accès à la santé pour tous
Ici, le programme donne comme mesures à entreprendre, la réalisation de nouveaux centres de santé, dans les zones à faible densité de population, le recrutement d’un minimum de 196 médecins dont 48 spécialistes, 10 chirurgiens, 10 pédiatres, 10 gynécologues-obstétriciens, 6 urologues, 6 cardiologues et 6 traumatologues. Le domaine de la santé verra aussi la finalisation de la couverture maladie universelle et la construction de 4 centres de santé dont un hôpital régional à Kidal et à Ménaka, un hôpital de Gynécologie-obstétrique et de pédiatrie à Bamako et un centre national spécialisé de dermatologie et de grands brulés.
Avec ce programme « Notre grand Mali ira loin », il y aura le renforcement de l’accès à l’eau potable. Cela, avec le renforcement ou la dotation des centres urbains de systèmes complets d’adduction d’eau potable avec des branchements domiciliaires et le développement de l’hydraulique pastorale à travers la collecte des eaux de pluie.
Pour l’accès à l’électricité, avec ce programme, le candidat IBK, une fois réélu, compte électrifier 15 centres urbains et les localités situées aux différentes frontières, tout en œuvrant aussi pour la liaison des 5 régions du Nord du pays au projet structurant régional de gazoduc transsaharien.
Pour le développement des infrastructures routières et la libre circulation des personnes et de leurs biens, le programme prévoit la construction de 27 axes routiers, la réalisation d’au moins 1000 km de route bitumée, la construction d’un 4ième pont à Bamako qui reliera Sébénikoro à Baco Djicoroni et la réalisation ou la réhabilitation de 5 aéroports à Kidal, Tessalit, Taoudéni, Ménaka, Gao et Goundam.
Les actions dans les domaines de l’habitat et du foncier seront renforcées avec la construction de 20 mille logements sociaux et 10 mille logements économiques.
Pour l’emploi et la formation professionnelle, il y aura le financement de 3000 entrepreneurs maliens, la mise en place des incubateurs et un projet de formation sur les techniques de recherche d’emplois et de reconversion massive des diplômés chômeurs auprès de 25 000 jeunes.
Par le soutien financier, à travers ce programme, une fois réélu à la magistrature suprême du pays, le candidat-président compte faire ce secteur un des vecteurs phares du développement économique et social. Cela, avec l’investissement de 5 milliards de F CFA pour l’autonomisation financière des femmes, 5 milliards pour les jeunes. Il entend faire aussi bénéficier 300 mille personnes du projet d’éducation financière, investir 15 milliards pour le développement de la microfinance islamique et promouvoir la finance islamique comme mode de financement alternatif.
Pour un enseignement supérieur de meilleur qualité, le programme entend doter le système de ressources humaines à même d’assurer un encadrement académique et de développer des projets de qualité. Il y aura aussi l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique d’ouverture interinstitutionnelle au plan national, régional et international dans le cadre de la recherche et de l’innovation et d’une politique de formation en entreprenariat.
Dieudonné Tembely