PROJET DE FORMALISATION DES ACTEURS DU COMMERCE DETAIL : Plus de 5 milliards de FCFA pour la transition de l’informel vers le formel

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Au Mali, le secteur du commerce détail et de l’informel occupe une frange importante de la population active. Le secteur constitue un maillon important pour l’économie du pays. Afin de sortir ses acteurs de ce cadre informel, une étudie a été lancée en mai 2015. Faisant suite à cette étude, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a procédé au lancement du projet de formalisation des acteurs du commerce de détail (PROFAC). C’était le jeudi 24 janvier 2019 au Parc des expositions de Bamako. D’une valeur de 5 milliards 78 millions de F CFA, ce projet vise à contribuer à la promotion du commerce intérieur du Mali. Le ministre du Commerce, M. Alhassane Ag Moussa et plusieurs acteurs du secteur ont pris part au lancement de ce projet.

En effet, comme dans la plupart des pays en voie de développement, le commerce informel du détail au Mali constitue un maillon important de l’économie. Selon une étude de l’Observatoire national de l’emploi et de la formation (ONEF); les activités informelles dans le domaine du commerce occupent près d’un million de Maliens. Les détaillants constituent des intermédiaires essentiels entre les importateurs, les grossistes, les industriels et les consommateurs.

Ainsi, selon les intervenants, c’est à l’issue des recommandations de la mission d’évaluation du projet d’appui aux commerçants détaillants (PACD) qui a pris fin en décembre 2015, que le ministère en charge du Commerce a engagé une étude qui a abouti à l’élaboration de ce nouveau projet dénommé, Projet de formalisation des acteurs du commerce de détail         (PROFAC) ; d’une valeur d’environ de plus de 5 milliards de F CFA financé à hauteur de 64, 20% par l’Etat malien, 30,63% par le Japon, et 5, 17% par les bénéficiaires qui sont les adhérents des centres de gestion agréés(CGA) et les collectivités.

 Contribuer à la promotion du commerce intérieur

En effet, l’objectif de ce projet est de contribuer à la promotion du commerce intérieur. Il comporte quatre composantes. Il s’agit de la composante création et renforcement des centres de gestion agréés; d’appui au financement des activités des acteurs; d’appui à l’amélioration de la commercialisation des produits; de la coordination, suivi-évaluation et communication.

Ainsi, M. Harber Maïga, porte-parole des commerçants détaillants, a remercié les plus hautes autorités de notre pays. Cela pour ce projet qui, selon lui, est un moyen de lutte contre la pauvreté. Il a affirmé que les commerçants détaillants joueront pleinement leur partition. Pour l’atteinte des objectifs du PROFAC.

Pour M. Mamadou Baba Sylla, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), ce projet contribuera à l’amélioration des conditions du partenariat gagnant-gagnant entre les commerçants et le gouvernement.

Modernisation du circuit de distribution du commerce intérieur

Quant au ministre du Commerce et de la Concurrence, M. Alhassane Ag Moussa, il dira que le PROFAC entre en droite ligne du programme d’urgences sociales du président IBK et est en phase avec la loi d’orientation du secteur privé (LOSP). Il ajoutera que le PROFAC met l’accent sur la migration rapide du secteur informel vers le secteur moderne structuré.

Il a enfin exhorté les commerçants détaillants à plus de cohésion; cela pour le bonheur du secteur privé et l’ensemble de la population malienne ; tout en réitérant l’engagement de son département à favoriser l’ancrage du commerce dans le processus de développement du Mali. Cela à travers la modernisation du circuit de distribution du commerce intérieur.

Pour sa part, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga a salué le dynamisme du privé malien qui est, selon lui, reste le moteur du développement de notre pays.

A retenir que la cérémonie a pris fin par la remise symbolique du chèque aux représentants des bénéficiaires du projet. Il s’agit de Harber Maïga qui a expliqué que pour bénéficier du financement de ce projet, le commerçant doit adhérer au Centres de gestions agrées.

Dieudonné Tembely  

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