Au Mali, les armes de fabrication locale sont très répandues. Il existe dans notre pays, plus de 346 artisans fabricants d’armes à feu et plus de 100.000.000 armes circulent de façon illicite dans le monde à travers les réseaux mafieux. Ces armes sont à l’origine de 500.000 morts par an.
Face à ce fléau, le Secrétariat permanent de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre a organisé une journée de sensibilisation pour alerter les décideurs et les populations sur le danger qui rôde autour de la société malienne à travers la circulation illégale d’armes. C’était le mardi 18 juin 2019 au Centre international de conférence de Bamako (CICB), en présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants et son collègue de la Sécurité et de la Protection civile.
Cette journée de lancement des activités de sensibilisation intervient après la validation du plan d’action triennal dans le cas de la lutte contre la prolifération des armes par le Secrétariat permanent sous la conduite de la commission dirigée par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
Placée sous le thème : «La prolifération des armes, une menace à la paix et au développement», cette journée vise à sensibiliser les décideurs et les populations sur les dangers liés aux armes à feu afin que chaque Malien puisse s’engager à renoncer à la prise des armes à l’encontre de ses concitoyens.
À en croire le colonel-major Néma Sagara, Secrétaire permanent de lutte contre la prolifération des armes légères, notre pays, à l’instar des autres pays de la sous-région ouest-africaine, fait face à la prolifération des armes légères et ses conséquences avec les agressions de toutes sortes.
«Au Mali, les armes de fabrication locale sont très répandues et nous comptons plus de 346 artisans d’armes à feu au Mali, plus de 100.000.000 armes circulent de façon illicite dans le monde à travers les réseaux mafieux. On estime que l’AMPC est à l’origine de 500.000 morts par an. Une étude sur les ALPC au Mali montre que les armes de toutes catégories existent et circulent illicitement dans toutes les régions du Malis», a déclaré la secrétaire permanente.
Face à cette situation, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile ainsi que le Secrétariat permanent invitent tous les Maliens à renoncer à la détention illégale des armes légères et de petit calibre.
Maimoua Traoré (stagiaire)
Source: Le Débat