La préservation et la consolidation de l’unité de la nation, la rénovation de la démocratie, et la souveraineté de l’État sont, entre autres, les trois grands défis à relever pour une sortie de définitive de crise au Mali. Telle est vision de l’ancien premier ministre non moins président de l’ASMA CFP, Soumeylou Boubeye Maiga qui a promis, pour sa part, de jouer la carte de l’apaisement.
Après avoir fait la peinture de la sombre année 2020 pour le Mali , l’ancien premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga a donné, au micro de nos confrères de l’Essor, son avis sur les chantiers prioritaires sur lesquels devront travailler les autorités de la Transition en 2021. D’abord, selon lui, les autorités de la transition doivent réussir les réformes politiques et institutionnelles jugées nécessaires par toutes les forces vives de la nation malienne. «Toutes les réformes énoncées ont fait l’objet d’un très large consensus national depuis la Conférence d’entente nationale, ont été validées lors du Dialogue national inclusif et ont été prises en compte par les concertations ayant abouti à l’adoption de la Charte de la transition », a-t-il rappelé. Il ajoute que les réformes comme le découpage administratif du territoire, la question de l’organisation des élections, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation…ont fait l’objet de consensus depuis la Conférence d’entente nationale. «Il me paraît donc important que nous soyons très attentifs à voir les réformes dont la mise en œuvre peut être accomplie dans l’agenda fixé pour la transition », a indiqué SBM.
Selon l’ancien premier ministre, le pouvoir légitime qui s’installera après la transition aura donc à continuer la mise en œuvre des différentes réformes. « Dans un certain sens, le futur mandat présidentiel devrait être en partie une forme de prolongement de la Transition et s’appuyer sur les mêmes piliers »,a-t-il estimé.
Les grands défis à relever selon Soumeylou Boubeye Maiga
Le Mali traverse une période très délicate. Pour Boubeye, il faut faire tout pour préserver ce qui est l’essentiel. Il propose à ce que « nous démontrions les capacités à nous concéder des compromis de confiance pour préserver l’essentiel en conjuguant nos énergies et nos intelligences, pour faire en sorte que le pays sorte progressivement et positivement de la situation dans laquelle nous sommes ». Selon lui, il est nécessaire de renouer une certaine forme d’unité nationale, de vision commune. « Personne ne viendrait par exemple investir dans un pays qui est fragmenté », a-t-il averti. Il a ajouté que lui et son parti appelleront à plus d’apaisement, à plus d’esprit de raison pour éviter toute tension ou surenchère de nature à fragiliser davantage le pays.
Pour la sortie de crise au Mali, il faut, selon SBM, relever trois grands défis qui sont, entre autres : La préservation et la consolidation de l’unité de la nation, la rénovation de la démocratie, et la souveraineté. « Aujourd’hui, les trois grands défis que nous avons à relever sont liés à la préservation et à la consolidation de l’unité de la nation, à la rénovation de la démocratie pour que les populations soient encore plus impliquées dans l’identification et la mise en œuvre des solutions à leurs problèmes, enfin à la souveraineté de l’État entendue comme une capacité à être présent et à être utile, de manière équitable envers tous les citoyens et envers tous les terroirs. Nous ne pouvons pas relever ces défis s’il n’y a pas un effort de dépassement pour construire une entente nationale autour des grands problèmes du pays », a laissé entendre que celui que les soutiens appellent « le Tigre ».
Il faut rappeler que Soumeylou Boubeye Maiga apporte, depuis le renversement du régime IBK, son soutien sans faille aux autorités de la transition. Son parti, l’ASMA-CFP, est représenté dans le Conseil national de Transition.
Boureima Guindo
Source : Le Pays