Dans le but de renforcer les capacités des professionnels des médias pour une meilleure diffusion des rapports au profit des citoyens, le Bureau du vérificateur général (BVG) en partenariat avec le Projet de la Redevabilité et la Participation des Femmes au Mali a organisé les 5 et 6 Août dernier à Fana un ‘atelier de formation à l’intention d’une trentaine de journalistes ( presse écrite, en ligne et audiovisuelles) sous le thème central : « Pour une meilleure communication au profit des citoyens ». La cérémonie d’ouverture du dit atelier s’est déroulée sous la présidence du Ministre de la Communication chargé des relations avec les institutions, porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré en présence du Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby . On notait également la présence du Gouverneur de Dioila, Dédéou B. Maiga, du Procureur du pôle économique, Mamadou Kassougué ; du Président du Conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré ainsi que la cheffe du Projet de Revedevabilite Publiques et Participation des Femmes au Mali en abrégé (RPPFM,) Michelle Akpo.
Cet atelier d’échanges , une innovation majeure du BVG s’inscrit dans le cadre de la diffusion des rapports individuels de vérification . Il vise comme objectif de permettre aux participants de mieux comprendre et d’exploiter les rapports individuels de vérification qui sont rendus publics et à les outiller pour accompagner la nouvelle stratégie de communication du BVG.
La cérémonie d’ouverture a debutée par les mots de bienvenu du 2e adjoint du maire de la commune Guégnékan , Bakary Fomba. Ce dernier a salué cette initiative du Bureau du vérificateur qui permettra au peuple Malien d’être imprégné du service du BVG. À sa suite le Gouverneur de Dioila, Dédéou B. Maiga, s’est dit heureux de la tenue de cet atelier dans la région de Dioila à travers Fana. Avec l’avènement du BVG notre pays a incontestablement innové son dispositif de contrôle. « Directement accessible aux citoyens, le Bureau contribue à améliorer le cadre de la gestion publique de notre pays à travers ses travaux de vérification », a-t-il souligné. Pour terminer il a ajouté que le BVG a choisi le meilleur créneau, en organisant cet atelier avec les professionnels de média, pour rendre accessible la portée de vérifications.
Prenant la parole, le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, a fait savoir que la publication des rapports individuels de vérification auprès de l’opinion nationale et internationale, est au même titre que les rapports annuels, et qu’il s’inscrit dans une nouvelle dynamique, une innovation majeure aussi bien pour la communication du Bureau que pour son dispose opérationnel.
« Elle vise à mieux informer sur le contenu des travaux de vérification en vue d’une plus grande promotion de la bonne gouvernance économique et financière en République du Mali », a-t-il indiqué. Pour monsieur anti corruption, Il fallait cet atelier,, pour renforcer les capacités des professionnels de médias en vue d’établir une collaboration pérenne qui favorisera la compréhension de la nouvelle méthodologie et accroitre l’impact de la diffusion des rapports individuels du Bureau. Par ailleurs, le Végal Baby a souligné que pour comprendre le mécanisme qui sous-tend la publication des rapports individuels et la communication de ces rapports, il convient de rappeler les dispositions légales en la matière, les difficultés d’application et la pratique observée au Bureau ainsi que le rôle que peuvent jouer les médias dans ce mécanisme. Selon lui, les rapports individuels sont publiés suivant les voies appropriées dans la permission de la loi instituant le Vérificateur général dans son article 13 et de même, l’article 18 autorise la publication du rapport annuel. Rappelons que le BVG n’a fait la publication des rapports individuels qu’exceptionnellement, en 2013 et 2014. C’est la suite de sa nomination que le Vegal Baby a préconisé dans sa vision stratégique une publication d’ouverture vers les autres institutions. Il a profité l’occasion pour rappeler les différents types de vérification du BVG à savoir: la Vérification de performance, la Vérification financière, la Vérification de suivi des recommandations et celle de l’évaluation des politiques seulement à la demande de trois premières institutions de la République notamment le Président de la République, le Gouvernement et l’Assemblée nationale.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Communication, chargé des relations avec les institutions, porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré a dit ainsi qu’en invitant les professionnels des médias à une telle rencontre, le Vegal a choisi une communication essentielle envers les acteurs de la gouvernance, car chaque citoyen est lié à un médium avec lequel il se sent familier ou attaché par l’approche, un rapport intime qui favorise sa lecture, sa compréhension et son appropriation d’un contenu médiatique. Au dire du ministre Sangaré en transposant cette dynamique sur l’exploitation des rapports individuels de vérification, les professionnels des médias feront face à un défi nouveau. Celui, renchérit-il, de rendre accessibles des contenus professionnels ou normatifs en faisant de sorte qu’ils soient suffisamment allégés et compréhensifs pour leurs cibles. De rassurer que cette initiative est soutenue par le Gouvernement à travers son département parce qu’elle est en phase avec la politique nationale de communication pour le développement de notre pays. Avant d’être optimiste que les échanges pourront permettre aux participants d’avoir la même compréhension du contenu de chacun de ces types de vérification et faciliter une exploitation judicieuse des rapports individuels de vérification.
Les thèmes abordés au cours de cet atelier étaient entre autres: les techniques et méthodologie de vérification et de rédaction d’un rapport de suivi des recommandations ; l’étude de cas à travers un rapport individuel de suivi des recommandations publié ; les techniques et méthodologie de vérification et de rédaction d’un rapport de vérification financière ; l’étude de cas un rapport individuel de vérification financière publié ; les techniques et méthodologie de vérification et de rédaction d’un rapport de vérification de performance ; l’étude de cas à travers un rapport individuel de vérification de performance publié ; l’exploitation d’un rapport individuel de vérification par les professionnels des médias ; la déontologie journalistique et les défis de la triangulation des sources ; l’exploitation des flux RSS relatifs aux rapports individuels de vérification. Ces thèmes ont été exposés respectivement par le Vérificateur général adjoint, Famory Keita, les vérificateurs Amadou Diallo, Daoudou Coulibaly, Mme Nah Diarra, et le journaliste Makan Koné.
À noter que l’un des buts recherchés de l’atelier était d’informer l’opinion nationale et internationale à travers la presse sur les innovations majeures faites par l’actuelle équipe du BVG notamment la non qualification juridique et catégorisation des faits en lieu et place des irrégularités , l’initiative de rendre public désormais les rapports individuels entre autres.
Mamadou Nimaga