Au moment où d’autres leaders religieux sont à couteaux tirés sur comment se comporter envers les autorités sur la gestion de la crise sécuritaire qui sévit dans notre pays depuis 2012, lui réunit, chaque dimanche ses fidèles, composés de toutes les confessions. Cela pour annoncer la bonne nouvelle, selon la Bible, prier et faire des bénédictions pour le pays et sa population. Ainsi, le dimanche 31 mars 2019, lors de sa traditionnelle et annuelle bénédiction de l’huile, le Révérend Pasteur Michel Samaké de la Mission Internationale de Tinkélé, a pleuré pour le Mali avec ses nombreuses victimes innocentes. Il a pleuré sur les morts et le sang versé sur le sol malien. «Trop de morts et trop de sang versé», dit-il avant de sangloter avec une bonne partie de son assemblée. Cela après avoir rappelé les passages de la Bible où Jésus Christ a pleuré sur Jérusalem : «Quand Jésus fut près de la ville et qu’il la vit, il pleura sur elle, en disant : «si seulement tu comprenais toi aussi, en ce jour, comment trouver la paix ! Mais maintenant, cela t’est caché, tu ne peux pas le voir ! Car des jours vont venir pour toi où tes ennemis t’entoureront d’ouvrages fortifiés, t’assiègeront et te presseront de tous côtés». Luc 19. 41-43.
Pour lui, la crise sécuritaire qui sévit dans notre pays est le résultat d’un complot international, savamment orchestré par des fils du pays et d’autres nations pour leurs intérêts sordides. Quant aux leaders religieux, qui doivent jouer, selon lui un rôle primordial dans la résolution de cette crise, ils sont regroupés en associations de défense d’intérêts personnels ou des membres du groupement. Aussi, pour une sortie de cette crise multidimensionnelle, le Révérend Pasteur Michel Samaké a annoncé avoir invité le Président IBK à plusieurs reprises. Cela pour qu’il vienne à l’église de Tinkélé, transférée depuis au village Lakika, pour une séance de prière. Mais, c’est une fin de non-recevoir de la part du premier responsable de la Nation malienne. Aussi, le Pasteur Samaké trouve qu’après le nord et le Centre, «c’est Bamako qui reste visée par les forces du mal».
Pour rappel, créée depuis 2004, la Mission internationale de Tinkélé rassemble chaque dimanche, plusieurs milliers de personnes de toutes les confessions religieuses, venant de Bamako, d’autres villes de l’intérieur du pays comme de l’extérieur. Pour un problème dont nous ignorons, pour le moment la raison, la Mission a déplacé son Eglise au village Lakika, entre Diallakorobougou et Ouéléssébougou.
Dieudonné Tembely
Source: L’Evènement
