Tel un officier de réserve, le colonel-major à la retraite, Ba N’Daou, est appelé pour la deuxième fois, à la rescousse de la patrie en danger. C’est un gage d’intégrité et de patriotisme, des qualités dont les Maliens ont besoin aujourd’hui pour titrer notre pays du gouffre dans lequel l’ont plongé le déni de l’intérêt général, l’injustice et la mal gouvernance hasardeuse. Cependant, il serait utopiste de croire que le duo N’Daou et Goïta pourrait conduire à bon port le bateau Mali, sans l’apport et la mobilisation de tous les Maliens.
Alors qu’il était à la retraite, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta lui fit appel pour occuper le poste de Ministre de la Défense et des Anciens combattants (mardi 27 Mai 2014), dans le gouvernement de Moussa Mara. Il a ainsi remplacé Soumeylou Boubeye Maïga qui occupait le même poste à l’époque. Pas pour longtemps, car le Premier ministre Moussa Mara présentera la démission de son gouvernement le 8 janvier 2015. Il ne revint pas dans le gouvernement de Modibo Kéita qui a succédé à celui de Moussa Mara.
Le régime du président IBK fut renversé par une junte militaire « le CNSP » dirigée par le Colonel Assimi Goïta, le 18 août 2020. Ce lundi 21 septembre 2020, le collège chargé de désigner le président et le vice-président de la transition a entériné le choix du Colonel Major Ba N’Daou comme président et celui du Colonel Assimi Gaïta comme vice-président.
Né le 23 août 1950 à San, (Ségou au Mali), Ba N’Daou a fait une brillante carrière au sein de l’armée de l’air, avant de faire valoir ses droits à la retraite. Après son baccalauréat, il est incorporé comme engagé volontaire dans l’armée le 1er juin 1973. L’année suivante, il est désigné pour suivre un stage de pilote d’hélicoptère en URSS.
En mars 1976, le jeune militaire N’Daou, alias « Le Grand », intègre la toute nouvelle Armée de l’Air. Titulaire d’un brevet d’étude militaire supérieur en France, il est aussi breveté de l’Ecole de guerre (CID) en 1994.
Le nouveau Président de la Transition est de la 7è promotion (1973) de l’École militaire interarmes (EMIA) de Koulikoro. Comme de nombreux cadres de son corps, il est passé par l’ancienne URSS où il a suivi plusieurs stages. Il peut se prévaloir d’une riche carrière militaire. Il a ainsi été aide de camp du président Moussa Traoré, chef d’état major de l’Armée de l’Air, chef d’état major adjoint de la Garde nationale, directeur du Génie militaire, chef de cabinet de défense à la Primature, directeur général de l’Equipement des armées, chargé de mission au MDAC.
De 2008 à sa nomination comme ministre de la Défense et des Anciens Combattants en mai 2014, le colonel-major Ba N’Daou est directeur de l’Office national des anciens combattants militaires retraités et victimes de guerre (ONAC). Officier de l’Ordre national, il a aussi été décoré de la médaille du mérite militaire et de celle du Mérite national. Ba N’Daou parle français, russe, anglais et bamanan.
B. Daou
Source : Le Républicain