Il est un phénomène très dramatique dont on ne parle presque pas alors qu’il mérite qu’on s’y attarde. Il s’agit de la dette contractée par les parlementaires auprès d’institutions financières. A peine installés dans leurs prérogatives, attributs et avantages, en effet, les élus de la nation en ont été déchus qu’ils étaient quelques jours auparavant démarches et choyés par les banques pour contracter des dettes payables à la source sur la législature.
Certains d’entre eux en ont eu recours pour se procurer d’imposants véhicules, d’autres pour s’installer dans des demeures plus dignes de leur piédestal dont ils vont chuter suite au coup d’Etat et à la dissolution proclamée de l’hémicycle. Tout s’est ainsi écroulé pour les débiteurs mais aussi pour leurs créanciers et les banques, très enthousiastes au départ, se rongent les ongles devant l’équation du remboursement des prêts consentis. Et pour cause, les députés concernés ont beau autorisé les banques à les débiter de leurs comptes respectifs, ils ne sauraient demeurer encore solvables avec la disparition de l’Institution parlementaire. On peut donc s’attendre à un bras de fer juridique très corsé en perspective entre l’Etat et le monde financier.
La Rédaction
Source : Le Témoin