Il semble que personne ne soit intéressé par un poste vacant depuis la prestation de serment de son occupant au poste de Chef de l’Etat. Il s’agit, en effet, de celui du Vice-Président de la Transition. Aucune disposition n’a été prise jusqu’ici pour combler ce vide, qui demeure une violation de la charte de la transition, le fondement juridique de la Transition. La Cour Constitutionnelle, gardienne du respect des textes de la république n’a pas jugé opportun d’attirer l’attention du Président de la Transition sur la question, du moins pas à notre connaissance. Peut-être qu’elle attend d’être saisie par le Premier Ministre ou le Président du Conseil national de la transition, comme prévu par les textes. Sauf qu’elle risque d’attendre encore longtemps.
«Rongé par IBK», l’avocat Me Konaté n’est pas près de passer l’éponge
Sur le plateau de l’émission Grand Jury, l’ancien ministre de la Justice ne décolérait pas contre son ancien employeur, quatre années après avoir jeté l’éponge. Pour lui, l’attitude de l’ex président de la magistrature suprême demeure la cause de sa démission du département de la justice ainsi que des dérives que connaissait le secteur à l’époque. L’ancien ministre tient IBK pour responsable d’immixtion et influence du plus haut sommet de l’Etat dans l’affaire Ras Bath et en tire la conséquence d’une trahison de l’estime vouée à l’ancien chef de l’Etat, qu’il côtoyait une quinzaine d’années auparavant. À la question de savoir s’il s’en est sorti avec une déception, le célèbre avocat a laissé entendre que bien plus qu’une simple déception il a été rongé par IBK. Allusion est ainsi faite à la ruine des espoirs de changement et de redressement du Mali qu’il a fondé sur l’homme. En tout cas, la désillusion est telle que Me Mamadou Ismaël Konaté n’envisage pour l’heure aucune plausibilité de renouement.
Vers une révolte à mains nues contre les djihadistes dans le Centre
L’allégeance aux envahisseurs n’étant pas en train de leur épargner les abus en tous genres, le ras-le-bol des concitoyens abandonnés à leur ressort pourraient les obliger à un affrontement à main nue. En cause, des exactions qui frôlent l’esclavage. A l’instar de la localité de Dialassagou où les habitants ont été enjoints de démolir eux-mêmes les restes l’antenne Orange, en plus de les avoir privés de connexion. Dans la foulée, les nouveaux maîtres des lieux, manifestement en terrain conquis, ont pris soin de chasser bon nombre de ruraux de leur terre de culture au profit de pâturages. Leurs victimes sont par ailleurs étonnées de subir ce servage dans une localité située à quelques encablures de Bankass où les forces régulières, massivement regroupées, se contentent d’observer comme par aveu d’impuissance. Nos sources indiquent que les locaux sont à bout de patience et n’excluent pas de sonner la révolte à mains nues, à la différence des habitants d’une localité voisine qui ont choisi de grossir les rangs des ruraux massivement déplacés à Sevaré.
Une vague d’arrestations attendue cette semaine
Comme on pouvait s’y attendre, après le point de presse animé par commandant Baba Cissé, conseiller spécial pour la Communication du vice-Président de la transition Assimi Goïta, aux lendemain du coup de force contre le duo Bah N’daw- Moctar Ouane, les autorités de la Transition s’apprêtent à ouvrir une enquête judiciaire sur plusieurs dossiers de l’ère IBK. En effet, il nous revient, de source judiciaire, qu’une enquête est sur le point d’être ouverte sur lesdites affaires dès cette semaine, notamment l’achat des équipements militaires dans le cadre de la loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM), des faux blindés de l’armée ainsi que la gestion du fonds Covid-19, etc. Une démarche à laquelle l’ancien président de la Transition s’opposait, à août soutenu le Commandant Cissé. Comme l’opération « Kokadjé » de la transition des années 1992, une vague d’arrestations d’anciens dignitaires du régime déchu est programmée au cours de cette semaine et jours suivants.
Rassemblées par la Rédaction
Source : Le Témoin