QUIPROQUO ENTRE LE HCUA ET LE GOUVERNEMENT SUR L’ACCORD D’ALGER: UNE MENACE SUR LA PAIX !

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Les Djihadistes
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Via une déclaration sanctionnant sa réunion extraordinaire du dimanche 27 février à Kidal, le bureau exécutif du Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (HCUA) somme le Président de la Transition colonel Assimi Goïta de « clarifier la position de son gouvernement par rapport à l’application de l’Accord d’Alger ».

Sept ans après sa signature, l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger a toujours du plomb dans l’aile. Des difficultés constatées çà et là dans sa mise en œuvre mettent dos à dos les différentes parties signataires. Les coups d’Etat d’aout 2020 et de mai 2021 ont entamé la survie dudit accord.

L’option d’une mise en œuvre intelligente de l’Accord souvent vantée par le Gouvernement de Transition de Choguel Kokalla Maïga sème la panique dans les rangs des ex-groupes armés signataires qui y voient une manœuvre consistant à mettre à la poubelle l’accord. En effet, réuni en session extraordinaire le 27 Février 2022 à Kidal, le Bureau exécutif du HCUA a fait le point de la situation actuelle du Mouvement et du Pays et proposé les actions idoines à court et à moyen termes.

Dans ladite déclaration, le porte-parole du le Bureau Exécutif, Almou Ag Mohamed, a invité les différentes structures du Mouvement à mobiliser les militants à tous les niveaux autour du plan d’action adopté lors de cette réunion extraordinaire et exhorté « la CMA à prendre toutes les dispositions afin de renforcer la cohésion et l’équité en son sein ».

« Le Bureau exécutif du HCUA invite le Président de la Transition du Mali à clarifier la position de son gouvernement par rapport à l’application de l’Accord d’Alger suite aux propos tenus par son Premier Ministre et son Ministre chargé des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, exhorte le Président de la transition à veiller à plus de retenu dans les sorties médiatiques de son Gouvernement pour ne pas rendre vains les efforts déjà consentis pour la paix », a-t-il persisté.

Selon le HCUA, « le seul instrument qui lie le mouvement à l’Etat malien reste l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ». Raison pour laquelle la rencontre « réitère l’attachement du HCUA à l’unité et au droit à l’autodétermination du peuple de l’Azawad », tout en invitant « les populations de l’Azawad à plus de vigilance et à rester mobiliser afin de barrer la route à toute tentative de division et d’oppression ».

Malgré que le Bureau Exécutif du HCUA dise rester attaché à l’Accord pour paix et la réconciliation issu du processus d’Alger dont il exige l’application diligente et intégrale, la vigilance des autorités de la Transition doit être de mise, pour éviter que le pays replonge dans une crise identitaire.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie doit interpeler Bamako. Le retrait de la Force Barkhane redonne du tonus aux ex-rebelles à remettre sur la table la question de l’autonomie des régions du Nord. Certaines puissances occidentales ne tarderaient à les soutenir dans un projet  de partition du pays. Surtout qu’elles sont déclarées persona non grata par le pouvoir de Bamako.

DCA

Source:  Le SOFT

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