Après avoir été présenté au président de la République et au président de l’Assemblée nationale du Mali, la presse malienne a pris connaissance du contenu du Rapport 2018, le 30 mai 2019, dans la salle de conférence du Médiateur de la République, lors d’une conférence de presse animée par Baba Akhib Haidara, Médiateur de la République.
Au cours de l’année 2018, dit le Médiateur, 5353 personnes ont été accueillies, écoutées et orientées par les services du Médiateur de la République. 204 dossiers ont été enregistrés et 160 dossiers ont été traités. 44 dossiers, assure Baba Akhi Haidara, sont en cours de traitement. 72 dossiers provenant des régions. Au niveau des interpellations, dit-il, 454 dossiers ont été reçus parmi lesquels 84 ont été enregistrés par le siège de Bamako et 367 enregistrés par les Régions. 45 dossiers ont été retenus pour lecture et 210 dossiers classés pour suite à donner. Il ressort des commentaires que la corruption et foncier continuent de ronger les citoyens maliens.
Selon le Médiateur, les questions domaniales et foncières recèlent de réels risques d’implosion sociales, elles cristallisent beaucoup de frustration, elles contribuent à la dégradation de la confiance des usagers envers les autorités administratives et judiciaires.
Comme recommandations du Médiateur de la République, à la suite de l’analyse des réclamations et des dossiers d’interpellation, exigent le respect de la procédure de passation des marchés publics. Le Médiateur de la République regrette qu’il soit de plus en plus saisi des demandes d’intervention ou des interpellations par des citoyens en vue d’obtenir le paiement des factures issues de la fourniture de biens ou de la prestation de services au bénéfice de certains services publics.
Ces administrateurs pour la plupart, dit le Médiateur, opposent au Médiateur de la République, le refus de payer ces différentes facture en évoquant le non respect par les fournisseurs de biens et de services de la procédure de passation des marchés publics. Or, dit Baba Akhib Haidara, il se trouve que c’est l’administration elle-même qui ait sollicité le concours de ces opérateurs économiques pour la prestation de services, de travaux ou la fourniture de biens.
Les services publics étant garant du respect des normes législatives, dit-il, ne peuvent pas se cacher derrière le non respect par les citoyens des procédures de passation des marchés publics pour refuser le paiement des factures y afférentes. Pour une meilleure gestion donc des finances publiques, indique le Médiateur, et pour un maintien de la crédibilité de l’ Etat auprès des fournisseurs et prestations de services, recommande, respect strict de la procédure définie par la réglementation en vigueur ; l’institution de la sanction à l’endroit de tous ceux qui transgressent la réglementation principalement les agents des services publics.
Hadama B. Fofana
Source: Lerepublicainmali