Les membres du M5-RFP (mouvement du 5 juin -rassemblement des forces patriotiques) ont organisé, hier mercredi 8 juillet au siège de la CMAS, une conférence de presse. L’occasion pour les conférenciers de réitérer leur volonté d’obtenir « démocratiquement » la démission d’IBK et de son régime, appelantà une forte mobilisation pour le rassemblement de ce vendredi.
C’est parti pour une troisième démonstration de force des contestataires du régime d’IBK. Hier, mercredi 8 juillet, les conférenciers ont précisé que la marche du vendredi est maintenue et ont appelé leurs militants, à Bamako comme à l’intérieur du pays, à une grande mobilisation.
Pour l’occasion, Mahmoud Dicko a clarifié sa position, disant que cette communion du M5 n’a rien à avoir avec une question de majorité, d’opposition, de religieux ou d’idéologique. Cette communion du M5 est, selon lui, plutôt faite dans l’optique de restaurer le pays. L’imam tient à préciser que tout le monde doit se donner la main aujourd’hui pour sauver le Mali, au bord du gouffre. « Nous sommes contre la violence, et ne détruisons pas ce pays », a-t-il encore rappelé.
De son côté, Issa Kaou Djim informe que La marche du vendredi est maintenue. Qu’IBK nous autorise ou pas, dit-il, la marche aura lieu. « On n’a pas besoin de l’autorisation d’IBK pour sortir ce vendredi. S’il (IBK) n’a pas écouté le mémorandum, le peuple lui imposera sa volonté », avertit le coordinateur général de la CMAS.
A son tour, Cheick Oumar Sissoko ajoute que l’un des objectifs de la conférence est d’informer l’opinion nationale et internationale par rapport aux travaux menés par les membres du M5-RFP pour l’aboutissement de cette lutte. Ce qui l’amène à appeler les gens à une forte mobilisation pour lamarche de ce vendredi 10 juillet 2020. Puis de rassurer les militants du mouvement en ces termes : « Nous n’avons pas lâché notre mission qui consiste à obtenir la démission d’IBK ».
Se prononçant sur leur rencontre avec IBK, ChoguelKokollaMaiga tient à cautionner que les problèmes n’ont pas été posés à la majorité présidentielle, mais plutôt au président de la République, lui-même, qui a refusé de satisfaire les doléances formulées dans le mémorandum, demandant aux membres du M5 d’aller à la rencontre de la majorité présidentielle. Le conférencier dénonce les maux du pays, confiant : « Nous avons une oligarchie qui a pris le peuple malien à la gorge, voire la démocratie en otage ».C’est IBK et son régime qui violent, pour Choguel, la constitution et les textes du pays. Puis de rappeler que la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. D’après M.Maiga, le M5 compte opérer certaines réformes après le départ d’IBK : création d’un Mali nouveau, refondation de la démocratie et des systèmes du pays.
MountagaTall demeure convaincu qu’à l’intérieur tout comme à l’extérieur du Mali, tout le monde donne raison aux membres du M5 qui, pour lui, disent la vérité de la dénonciation de cette mauvaise gouvernance.« Tout le monde est unanime qu’IBK est physiquement et moralement incapable de gérer le pays », a-t-il expliqué, regrettant que le président de la République n’ait pas pris le mémorandum du M5 en compte. Si les manifestants ont l’habitude d’entrer à la maison sans victoire, MountagaTall dit niet cette fois-ci : « Cette fois-ci, nous n’allons pas appeler les gens et les demander de rentrer à la maison .Cela est hors de question cette fois-ci ».
Il faut préciser que les conférenciers étaient l’imam Mahmoud Dicko, Issa Kaou Djim, Choguel KokallaMaiga, Cheick Oumar Sissoko et Mohamed Aly Bathily.
La Rédaction
Source : Le Pays