Dans son communiqué N°012 du mardi 21 juin 2022, signé par son président, Aguibou Bouaré, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime sa très vive préoccupation et sa consternation, face à la recrudescence des violences, objet d’allégations de violations et d’abus des Droits de l’Homme perpétrés contre les populations civiles dans le Centre et le Nord du pays, dont les plus récentes ont été commises : le 18 juin courant, dans les villages de Diallassagou, Diaweli, Deguessagou et environs, dans le Cercle de Bankass, Région de Bandiagara, s’étant soldées par 132 morts, selon le bilan officiel, et des blessés ainsi que de nombreux dégâts matériels; le 18 juin courant, dans la Commune de d’Anchawadj, Cercle de Gao avec un bilan provisoire d’une vingtaine de morts et plusieurs troupeaux emportés.
La CNDH, à travers le présent communiqué, s’incline pieusement devant la mémoire des victimes décédées et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Par la même occasion, elle condamne fermement les récentes attaques perpétrées à Kidal contre les casques bleus de la MINUSMA.
Se fondant sur les instruments juridiques comme la Constitution du 25 février 1992, la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, le Pacte international relatif aux Droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux Droits économiques sociaux et culturels, la CNDH, selon le communiqué, condamne avec fermeté ces abus graves des droits de l’homme perpétrés. Elle recommande des actions diligentes de la part des autorités compétentes en vue de rechercher, identifier et traduire en justice les commanditaires, auteurs et complices des abus de droits dénoncés. La CNDH a réitèré son appel pressant au Gouvernement à assumer ses responsabilités dans la protection des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national. Elle a aussi invité les FaMa et les encouragées à lutter contre le terrorisme dans le strict respect du droit international des Droits de l’homme et du Droit international humanitaire. Elle a enfin, demandé à l’Etat de lutter efficacement contre l’impunité sous toutes ses formes.
Pour la CNDH, la protection des Droits de l’Homme est une responsabilité partagée, a conclu son président.
AMTouré
Source : 22 Septembre