Recrutement à la Police : la Direction générale dément les « allégations de magouille », le ministre exige des enquêtes

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le Général de brigade Daoud Aly Mohammedine
le Général de brigade Daoud Aly Mohammedine

Y a-t-il eu des magouilles au dernier concours direct de recrutement d’élèves sous-officiers de la police nationale ? Oui, affirment certaines sources, qui indiquent avoir décelé sur la liste des admis, plusieurs noms de jeunes issus de mouvements politiques proches des autorités de la transition. Dans un communiqué publié ce mardi 12 avril, le ministre de la Sécurité demande des « enquêtes administratives ».

 « Nous regrettons (…) ce résultat insultant », a écrit sur les réseaux sociaux, Modibo Keita, président du Conseil local de la Jeunesse de Nara, le 8 avril dernier, jour de la proclamation des résultats définitifs du concours direct de recrutement d’élèves sous-officiers de la Police. « Ce concours ressemble beaucoup au récent scandale des logements sociaux», se plaint un internaute.  En effet, la dernière attribution des logements sociaux a permis d’établir que des membres du gouvernement et plusieurs membres de leur famille étaient parmi les bénéficiaires.

Dans un communiqué lundi dernier, la Direction générale de la police «dément fermement ces accusations » de magouille. « Les déclarés admis ont pleinement participé à toutes les étapes du processus de recrutement », peut-on lire dans le communiqué signé par le directeur général de la Police nationale, l’Inspecteur général Soulaïmane Traoré. Le lendemain de ces déclarations du directeur général, le ministre de la Sécurité, le Général de brigade Daoud Aly Mohammedine, monte au créneau.

Dans une lettre marquée « confidentiel », largement partagée et commentée sur les réseaux sociaux, le ministre instruit à l’Inspecteur en chef des services de sécurité de « diligenter sans délai, une enquête administrative » au niveau de la Direction générale de la police, sur tout le processus de recrutement. « Les enquêtes, ça donne quoi au Mali ? », se désole un candidat malheureux, contacté par Maliweb.net.

Plusieurs fois dénoncés, les concours à la police ont rarement donné lieu à une enquête. Un collectif des recalés a même vu le jour, après le concours de 2019. Les membres de ce collectif affirment avoir été remplacés à la dernière minute par des candidats qui n’ont pas pris part à aucune des épreuves ni physique ni écrite.

`En avril 2020, une recrue de la police avait accouché en pleine formation, moins de cinq mois après son recrutement. Ses encadreurs sanctionnés, avaient pointé du doigt le processus de recrutement. « Ce n’est pas à l’encadreur de vérifier si elle est enceinte ou pas, c’est un travail en amont », avait défendu à l’époque un syndicaliste.

Mamadou TOGOLA

Source : maliweb.net

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